ACCIDENTDeux immeubles s'effondrent près de la porte de Bourgogne à Bordeaux

Bordeaux : Deux immeubles du XVIe siècle s’effondrent près de la porte de Bourgogne, trois blessés dont un grave

ACCIDENTTrois personnes ont été blessées dont une grièvement
Bordeaux: Deux immeubles s’effondrent faisant trois blessés dont un grave
Elsa Provenzano

E.P.

L'essentiel

  • Deux immeubles du XVIe siècle se sont effondrés dans la nuit de dimanche à lundi, occasionnant trois blessés dont un grave.
  • On ignore encore les raisons de l’effondrement, des expertises vont être réalisées.
  • Une dizaine d’immeubles voisins a été évacuée et la sécurisation du secteur se poursuit.

Un gigantesque tas de vieilles pierres barre la rue de la Rousselle ce matin. Vers 0h30 dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers sont intervenus rue de la Rousselle à Bordeaux, près de la Porte de Bourgogne. Deux immeubles de trois étages, dont un inoccupé, se sont entièrement effondrés.

Les deux bâtiments dataient du XVIe siècle et avaient été rénovés à de nombreuses reprises, ils sont proches de l’ancienne maison de Michel de Montaigne. Un accident qui intervient alors qu’un immeuble s'est déjà effondré mercredi rue Planterose, dans le quartier Saint-Michel.

Un blessé grave

Trois personnes ont été blessées, dont un homme de 28 ans qui a été évacué dans un état grave au CHU de Bordeaux. Six autres personnes, indemnes, ont été secourues alors qu’elles étaient bloquées sur une partie supérieure non effondrée du bâtiment, expliquent les pompiers de la Gironde à 20 Minutes.

Des équipes cynotechnique, spécialisées dans la recherche d’hommes dans les décombres, ont été mobilisées et à cette heure, tous les occupants connus ont été retrouvés. Une dizaine d’immeubles voisins a été évacuée par sécurité et une partie des habitants a été abritée par la mairie dans le Palais des Sports, cours Victor Hugo. Une phase d’expertise va être menée en lien avec la mairie avant d’envisager le retour des personnes évacuées. Au total, 78 pompiers ont été mobilisés cette nuit sur cette intervention.

Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic s’est rendu sur place ce matin avec son adjoint au logement Stéphane Pfeiffer. « L’organisation des secours a été particulièrement efficace et réactive, a-t-il réagi. Les trois blessés sont actuellement au CHU de Bordeaux. » Une cellule d’aide psychologique a été mise en place pour les habitants qui ont dû quitter leurs logements en plein milieu de la nuit. Les voisins ont fait preuve de solidarité avec les sinistrés, et un restaurant a même ouvert ses portes pour abriter certaines victimes.

Des expertises attendues

« Cela peut apparaître comme une loi des séries, mais là c’est le temps des urgences et des expertises dont on attend les résultats pour se prononcer sur les raisons effectives des effondrements », a commenté le maire de Bordeaux. Il a évoqué des « causes multiples », on ne sait pas encore si les orages des dernières semaines sont en cause.

« Ce n’est pas un bâtiment géré par un bailleur public comme rue Planterose où l’on avait pu surveiller et évacuer en amont », précise Stéphane Pfeiffer. Des travaux de restructuration étaient en cours sur l’immeuble qui était inoccupé. « Un architecte de la métropole va venir étudier la structure des bâtiments, cela va nous permettre jusqu’où étendre le périmètre de sécurité », précise l’adjoint au logement. « Tous les immeubles autour qui présentent le moindre risque de menace seront évacués puis confortés », assure le maire de Bordeaux.

Le périmètre de sécurité a été étendu dans la matinée.
Le périmètre de sécurité a été étendu dans la matinée.  - E.Provenzano / 20 Minutes

L’Etat estime qu’il y a 4,8 % des logements de Bordeaux à risque (avec des degrés divers) et c’est probable que ceux qui se sont effondrés en faisaient partie. « Incité est un outil d’inventaire qui n’existait pas à Marseille, après c’est préoccupant que deux effondrements interviennent en seulement quinze jours », commente Pierre Hurmic, rappelant que le premier interlocuteur des locataires c’est le propriétaire, la mairie ne pouvant pas s’y substituer.