POLITIQUEEn Occitanie, Carole Delga (PS) caracole en tête, le RN loin derrière

Résultats des régionales en Occitanie : Carole Delga (PS) caracole en tête au premier tour, le RN est loin derrière

POLITIQUETrompant tous les sondages, la candidate sortante est arrivée loin devant Jean-Paul Garraud (RN), dimanche soir, au premier tour
Carole Delga (PS)
Carole Delga (PS) - ALAIN ROBERT/SIPA / SIPA
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Carole Delga (PS) est arrivée en tête des régionales en Occitanie, dimanche.
  • Alors que les sondages le voyaient premier, Jean-Paul Garraud (RN) est à la traîne.
  • Aurélien Pradié (LR) est troisième, tandis que Vincent Terrail-Novès (divers droite), le candidat de la majorité présidentielle, reste sous la barre des 10 %.

Carole Delga (PS) est arrivée loin devant Jean-Paul Garraud (RN), dimanche, au premier tour des élections régionales, en Occitanie. Les sondages se sont lourdement trompés, dans la région. Ou peut-être n’avaient-ils pas prédit une telle abstention pour ce scrutin : 62,76 %, contre 47,76 % en 2015. 20 Minutes fait le point sur les résultats (définitifs) en Occitanie, et se projette sur le second tour.

Carole Delga (largement) favorite

Le deuxième tour des régionales ne semble plus n’être qu’une simple formalité, pour la candidate sortante, en Occitanie. Trompant tous les sondages qui lui prédisaient une deuxième place, Carole Delga (PS) est arrivée en tête des votes, dimanche soir, avec 39,57 % des voix. « Rien n’est gagné, on doit amplifier ce score, il est nécessaire que, dimanche prochain, ce soit la République qui gagne, de façon forte », a insisté l’élue.

Il reste à savoir, désormais, si l’ancienne ministre cherchera à sceller des alliances. Et comment. Notamment avec Antoine Maurice (EELV), qui, avec 8,84 % des voix, ne peut pas se maintenir, la barre des 10 % n’étant pas atteinte, mais qui est en capacité de fusionner. Un mariage qui semble naturel : Carole Delga gouverne, depuis 2015, avec les écologistes. Antoine Maurice y est favorable : « Le temps est venu de se retrouver et j’ai adressé un message à Carole Delga dans ce sens, a-t-il indiqué, dimanche soir. Nous espérons qu’un accord juste et équilibré soit trouvé au plus tôt. » Il reste à savoir, aussi, si la candidate sortante profitera du report des voix des électeurs qui ont choisi Myriam Martin (LFI), qui a atteint 5,06 %. Qui peut, par ailleurs, fusionner. In extremis.

Le RN à la traîne

Alors qu’il était attendu entre 30 et 33 %, selon les sondages qui se sont succédé ces dernières semaines, Jean-Paul Garraud (RN) n’a réuni que 22,61 % des suffrages, dimanche soir. Très loin derrière Carole Delga. Un revers, pour le RN, en Occitanie. A titre de comparaison, la liste de Louis Aliot (RN), en 2015, avait atteint au premier tour 31,87 % des voix dans la région nouvellement constituée. Au deuxième tour, à moins d’un sursaut d’électeurs abstentionnistes du RN, Jean-Paul Garraud, sans réelle réserve de voix, a peu de chance de décrocher la région Occitanie. « Il reste un second tour pour mobiliser et fédérer, a assuré le candidat, dimanche soir. L’abstention est regrettable car elle a une incidence directe sur les résultats. L’électorat RN s’est moins mobilisé. »

LR est qualifié, LREM rate le coche

C’était l’une des inconnues du scrutin : la liste soutenue par la majorité présidentielle et celle des Républicains pourront-elles passer la barre des 10 %, et ainsi se qualifier pour le second tour ? Pour Aurélien Pradié (LR), la réponse est oui : le candidat a rassemblé dimanche 12,19 %. « Une vraie marque de confiance », a assuré le député du Lot, troisième des suffrages, qui veut être « une alternance crédible pour le deuxième tour ».


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Pour Vincent Terrail-Novès, le candidat de LREM, en revanche, la soirée est amère : alors que les sondages le voyaient entre 11 et 13 %, le maire de Balma (Haute-Garonne) plafonne à 8,78 %, et n’est pas en mesure de se maintenir. Pour le candidat, la forte abstention dimanche a « beaucoup bénéficié à la présidente sortante ». Mais il peut, en revanche, fusionner. Il reste à savoir avec qui. Et dans quelles conditions.