ECONOMIE« Le pire est derrière nous », estiment les vins de Bordeaux

Bordeaux : La filière vin retrouve le sourire, avec un rebond des volumes commercialisés

ECONOMIELes vins de Bordeaux vivent un « redémarrage » avec une progression de 13 % des volumes commercialisés par rapport à l’an dernier
Les exportations de vins de Bordeaux repartent après une période difficile liée à la crise sanitaire.
Les exportations de vins de Bordeaux repartent après une période difficile liée à la crise sanitaire.  - GEORGES GOBET / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • La filière des vins de Bordeaux se félicite d’un redémarrage économique avec notamment une hausse des volumes commercialisés par rapport à l’an dernier.
  • Cette amélioration s’appuie notamment sur le retour d’exportations vers des pays phares comme les Etats-Unis et la Chine.
  • Grâce aux stocks disponibles sur les derniers millésimes, la filière se dit en capacité de faire face à la demande, orientée à la hausse.

Ils commencent enfin à souffler un peu, depuis le début de la crise sanitaire. Les vins de Bordeaux vivent un « redémarrage » avec une progression de 13 % des volumes commercialisés par rapport à l’an dernier et une augmentation de 12 % des exportations, selon des données publiées par l’interprofession lors de son assemblée générale lundi à Bordeaux.

Pour la saison 2020-2021 (juin à mai), « les chiffres montrent enfin le rebond attendu », s’est félicité Bernard Farges, le président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB). « Le pire est derrière nous, même si cela demande confirmation. On va vers de la détente, une vraie reprise. » En 2020/2021, l’indicateur commercial des sorties de la propriété a atteint 4,24 millions d’hectolitres (hl), en hausse de 13 % par rapport à la même période de l’an dernier, et concerne tous les groupes d’appellations bordelaises.

Une hausse de plus de 20 % vers les Etats-Unis

A l’export, le 1,89 million d’hl expédiés représente une progression de 12 % et un « retour au niveau de 2018 ». La hausse est particulièrement nette vers les Etats-Unis (+21 %) et notable vers l’Asie (+17 % pour Hong Kong, +14 % pour le Japon, +13 % pour la Chine). En valeur, la hausse est même de 21 % (2,13 milliards d’euros). Cette bonne tenue à l’export concerne toutes les tranches de prix et toutes les destinations, selon le CIVB.

« Et Bordeaux a du vin pour répondre à cette demande [grâce ses stocks]. On est capable d’alimenter les marchés », avec notamment « de très beaux millésimes 2018, 2019 et 2020 », a expliqué Bernard Farges, soulignant que l’épisode de gel d’avril avait « peut-être moins handicapé » le Bordelais que d’autres régions viticoles pour la récolte 2021.

Depuis 2017 et un sévère épisode de gel (- 40 % de récolte), le Bordelais traverse une crise alimentée par de nombreux facteurs, dont les évolutions des modes de consommation, la baisse des exportations vers la Chine, l’imposition de taxes douanières par Donald Trump (récemment suspendues) et la crise sanitaire mondiale.

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