RAPPORTLe CSA note un peu plus de diversité à la télé en 2020

Le CSA note un peu plus de diversité à la télé en 2020

RAPPORTLe CSA a noté  une « amélioration relative de la représentation des personnes perçues comme “non-blanches”» sur le petit écran en 2020
Olivier Schrameck, President du CSA (Conseil superieur de l'audiovisuel) pendant le festival Serie series a Fontainebleau.
Olivier Schrameck, President du CSA (Conseil superieur de l'audiovisuel) pendant le festival Serie series a Fontainebleau.  - Vincent Loison/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Dans son rapport annuel au Parlement sur la diversité, publié lundi, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a noté une « amélioration relative de la représentation des personnes perçues comme “non-blanches”» sur le petit écran en 2020, malgré la crise sanitaire.

Selon le baromètre établi par le CSA à partir du visionnage de plus de 2.600 programmes diffusés sur 18 chaînes, leur part est passée à 16%, soit un point de plus qu'en 2019, et elles sont beaucoup plus souvent présentées dans des rôles positifs (36% des cas) que négatifs (22%).

Une évolution que le CSA met en grande partie au crédit des «productions originales françaises», comme les séries Validé de Canal+, Les bracelets rouges sur TF1, En famille sur M6 ou les feuilletons quotidiens, à l'image d'Ici tout commence (TF1), ou de Plus belle la vie (France 3).

Une amélioration sur les personnes en situation de précarité

Autre amélioration, la part des personnes en situation de précarité (chômeurs, bénéficiaires du RSA, personnes sans domicile fixe...) reste faible, mais elle a franchi pour la première fois en 2020 la barre symbolique de 1%, à 1,2 % (soit une hausse de 0,4 point).

Un niveau toujours très éloigné de la réalité, mais dont la progression peut s'expliquer par les conséquences sociales de la crise sanitaire, largement évoquées dans les programmes d'information.

Des progrès à faire sur les personnes en situation de handicap

A propos de la crise sanitaire, le régulateur assure n'avoir pas trouvé de différence majeure entre les périodes de confinement et hors confinement, dans la plupart des cas.

« La présence des femmes est quasi-équivalente au cours des deux périodes (39% en confinement contre 38% hors confinement), la présence des personnes handicapées reste en dessous des 1% (0,3% en confinement et 0,6% hors confinement) et la représentation à l'antenne reste largement urbaine (71 % des personnes présentes à l'antenne vivent dans des centres-villes en période de confinement contre 67 % hors confinement)», relève le CSA.

Concernant les femmes, le rapport souligne que la présence des femmes handicapées et des femmes de plus de 50 ans « doit encore progresser à l'écran».

Seulement 2% d'ouvriers

Les jeunes et les seniors restent nettement sous-représentés, toutes périodes confondues (10% des personnes apparaissant à l'écran ont moins de 20 ans et 5% plus de 65 ans), tout comme les ouvriers et les retraités (2% et 1% respectivement).

Et géographiquement, l'Outre-mer ne représente que 0,8% des personnes apparaissant dans les programmes (si l'on exclut la chaîne publique France Ô, fermée l'été dernier), quand ces territoires représentent plus de 3% de la population française. Le CSA note cependant que le service public leur a donné plus de place sur ses autres antennes.

Les chaînes représentent peu de personnes résidant dans les banlieues et les zones périurbaines.

En revanche « les zones rurales se font de plus en plus visibles», note le Conseil.

Le CSA a souligné les efforts des chaînes pour remplir leurs engagements pro-diversité, à la fois dans leurs programmes et dans leurs politiques sociales internes, alors qu'ils ont été entravés par la crise du Covid-19.

Et pour, l'autorité de régulation rappelle qu'après les mauvais résultats enregistrés dans le baromètre 2019, elle s'est attelée à impulser une « nouvelle dynamique » au secteur, notamment via l'installation d'un nouvel observatoire « égalité, éducation et cohésion sociale ».

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