INFANTICIDELa mère des fillettes mortes près de Brest reconnaît les faits

Fillettes mortes près de Brest : La mère reconnaît être à l’origine des décès

INFANTICIDELa mère, âgée de 35 ans, est toujours hospitalisée
Les fillettes de 4 et 6 ans ont été retrouvées dans leur appartement à Relecq-Kerhuon, le 20 juillet 2021.
Les fillettes de 4 et 6 ans ont été retrouvées dans leur appartement à Relecq-Kerhuon, le 20 juillet 2021. - Fred TANNEAU / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La mère des deux fillettes retrouvées sans vie mercredi à leur domicile au Relecq-Kerhuon ( Finistère) « a reconnu être à l’origine » de leur décès, a annoncé ce vendredi le parquet de Brest, précisant qu’elles étaient « mortes par noyade ».

Agée de 35 ans, la mère, toujours hospitalisée, « a également expliqué avoir cherché à les endormir par des médicaments », précise dans un communiqué le procureur de la République de Brest Camille Miansoni. Il a ajouté qu’en revanche, elle n’avait pas pu donner des indications précises sur la manière par laquelle elle était parvenue à donner la mort à ses filles, évoquant « une amnésie totale sur cet épisode ».

« Mort par noyade »

L’autopsie des corps des deux enfants, de « presque 6 ans et 4 ans », « a conclu à une mort par noyade », indique en outre M. Miansoni. « Aucune blessure ni trace de violences externes n’ont été découvertes sur les corps », ajoute le magistrat.

« Le motif de ce passage à l’acte est la séparation annoncée par son mari », poursuit M. Miansoni, précisant que la mère avait expliqué avoir voulu disparaître avec ses filles. « La mère des jeunes victimes est toujours hospitalisée. Toutefois, son état de santé a permis sa première audition ce jour sous le régime de la garde à vue », précise M. Miansoni. La garde à vue a cependant été levée après quelques heures pour raison médicale, a-t-il précisé.

Une séparation à l’origine ?

Des examens réalisés sur la mère ont révélé « une plaie thoracique de 1,5 cm », ainsi que « des lésions compatibles avec l’ingestion de produits caustiques », selon M. Miansoni. Les enquêteurs ont retrouvé dans la salle de bain du domicile familial « une bouteille de produit caustique vide aux 3/4 », précise-t-il.

Deux courriers ont également été découverts sur place, l’un à l’attention du père des fillettes, l’autre à l’attention de la famille de la mère. Les deux font état d’une séparation annoncée par le mari à son épouse le 14 mai dernier. Entendu, le père a confirmé l’annonce de cette séparation.

Les deux fillettes avaient été retrouvées sans vie mercredi matin, allongées sur un lit. Les pompiers avaient été appelés par la grand-mère paternelle inquiète que personne ne réponde à la porte de ce petit immeuble de cette commune proche de Brest​. La mère, « dans un état second », selon M. Miansoni, s’était effondrée devant eux juste après les avoir conduits dans la chambre où se trouvaient ses filles.