EN CAMPAGNEXavier Bertrand tacle Emmanuel Macron pour sa « naïveté » sur l’islamisme

Présidentielle 2022 : Xavier Bertrand tacle Emmanuel Macron pour sa « naïveté » sur l’islamisme

EN CAMPAGNEPour le candidat à l’Elysée, le chef de l’Etat « n’a absolument pas pris la mesure de la menace que fait peser l’islamisme radical sur notre sécurité et nos valeurs »
Xavier Bertrand et Emmanuel Macron devant des salariés de Renault, à Douai le 28 juin 2021 (illustration).
Xavier Bertrand et Emmanuel Macron devant des salariés de Renault, à Douai le 28 juin 2021 (illustration). - Ludovic Marin/AP/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour le dernier été avant la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand ne veut pas attendre le 1er septembre pour faire sa rentrée politique. Le candidat (ex-LR) au fauteuil de l’Elysée a saisi l’occasion de l’arrivée des talibans au pouvoir en Afghanistan pour critiquer le chef de l’Etat sur l’ islamisme.

« Depuis cinq ans, Emmanuel Macron a fait preuve d’une naïveté confondante » et « n’a absolument pas pris la mesure de la menace que fait peser l’islamisme radical sur notre sécurité et nos valeurs », affirme-t-il dans une interview au Journal du dimanche. Appelant à « dissoudre immédiatement toutes les organisations islamistes qui propagent une idéologie politique incompatible avec les valeurs que nous portons », il promet aussi qu’en cas d’élection à la présidence de la République, « les financements provenant directement ou indirectement d’États étrangers seront interdits ».

« La France a manqué de leadership »

Concernant l’Afghanistan, Xavier Bertrand estime que « compte tenu des conditions dramatiques du retrait américain, la France a manqué de leadership » et appelle à « être très clairs avec les nouveaux dirigeants afghans : si l’Afghanistan redevient la base arrière du terrorisme anti-occidental (…), des sanctions massives et rapides devront être déclenchées ». Il faut également selon lui « nous préparer sérieusement au choc migratoire qui arrive. Nous devons prendre notre part à ce drame, mais pas dans n’importe quelles conditions, et pas tous seuls ».

A huit mois de la présidentielle, le président des Hauts-de-France juge par ailleurs « centrale » la question « du niveau de vie de ceux qui travaillent et ont des salaires modestes ». Il prône aussi une « reconquête républicaine » qui passe « par la reprise en main de notre politique migratoire, le retour des forces de l’ordre et des services publics dans les quartiers, et à nouveau la possibilité de promotion sociale pour les jeunes de toutes origines ».

La main tendue aux autres candidats

Enfin sur la question du candidat de la droite à la présidentielle, Xavier Bertrand répète qu’il ne sera « pas candidat à une primaire ». Mais « je tendrai la main », à « Valérie Pécresse, comme à Laurent Wauquiez, comme à tous les autres. J’ouvrirai mon équipe à tous les talents, pour mener campagne comme pour diriger le pays », assure-t-il.