FACE-A-FACEL’islam « incompatible » avec la France, lâche Zemmour face à Mélenchon

Présidentielle 2022 : Islam, nucléaire, fracture sociale… Débat tendu entre Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour

FACE-A-FACEJean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour ont croisé le fer sur BFMTV, et le polémiste a refusé de se prononcer sur son éventuelle candidature
Jean-Luc Mélenchon à gauche et Eric Zemmour à droite.
Jean-Luc Mélenchon à gauche et Eric Zemmour à droite. - Bertrand Guay/AP/SIPA / SIPA
Léa Ménard

Léa Ménard

L'essentiel

  • Le candidat de La France insoumise et le polémiste ont débattu ce jeudi 23 septembre sur le plateau de BFMTV.
  • Parmi les grands thèmes évoqués : immigration, fracture sociale et vision de la société française. Des passes d’armes échangées dans un climat tendu.
  • Le polémiste laisse planer le doute sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle, expliquant dans les dernières minutes qu’il « choisirait [son] moment pour décider ».

Un duel très attendu… Et tendu. Eric Zemmour a fait face à Jean-Luc Mélenchon ce jeudi soir. Les deux adversaires se sont affrontés sur le plateau de BFMTV. Répondant aux journalistes Maxime Switek et Aurélie Casse, ils ont été invités à s’exprimer autour de deux grandes questions : « La France est-elle en danger ? » et « Comment réduire la fracture sociale ? ».

Un débat « réclamé » par Eric Zemmour et une « confrontation et un moment de responsabilité » pour le candidat de la France insoumise. « Vous êtes un danger à mes yeux, un danger pour notre pays », a rapidement lancé ce dernier. La riposte ne s’est pas fait attendre. « Depuis deux siècles, dans votre camp, on ne débat pas, on décapite », réplique le polémiste à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon.

Après dix premières minutes assez agitées, les deux présentateurs lancent officiellement la première partie du débat. Dès la première question de Maxime Switek, le polémiste impose son rythme. « Si vous le permettez, je ne vais pas répondre à votre question […]. Je suis là pour débattre avec Jean-Luc Mélenchon », répond du tac au tac Eric Zemmour. « Vous voyez, il y a plus désagréable que moi », ironise alors le candidat de la France insoumise.

Passes d’arme sur l’immigration

Affirmations contre affirmations, les questions migratoires et de sécurité – ainsi que des envolées lyriques sur l’histoire de la France – ont constitué les premiers temps forts du débat. Interrogé sur l’immigration, l’essayiste a estimé que « l’islam est tout à fait aux antipodes de la France », « incompatible » même avec la République et sa devise « liberté, égalité, fraternité ». Une « vision de l’islam » qui a « fait sourire », Jean-Luc Mélenchon, estimant que son interlocuteur « n’y connaissait rien ».

Une série de passes d’armes qui s’est étirée en longueur pendant la première heure. « Un pays où les femmes sont rabaissées, où il y a la peine de mort, où les homosexuels sont punis… », « le Zemmouristan, ça existe » et « ça s’appelle l’Arabie saoudite », a taclé l'insoumis.

Fracture sociale et écologie

Les deux personnalités politiques ont également pris la parole sur des questions de société. Jean-Luc Mélenchon s’est dit « partisan du blocage [des prix] d’un certain nombre de produits de première nécessité » face à un Eric Zemmour favorable à une réduction des prestations sociales. « On est les recordmans du monde », a-t-il assuré.

Les deux adversaires politiques se sont aussi affrontés sur la question du nucléaire et des énergies renouvelables. Eric Zemmour désirant exprimer « tout le mal qu’il pense des éoliennes » tout en précisant précédemment « qu’abandonner le nucléaire, c’est abandonner notre souveraineté nationale ». Son contradicteur s’est montré plus nuancé, en expliquant qu’il « n’est pas question d’abandonner, il est question de sortir du nucléaire ».

À l’issue de ce débat tendu, Eric Zemmour ne s’est pas prononcé concernant ses ambitions présidentielles. « Je choisirai mon moment pour décider », s’est-il contenté de répliquer. Reste que l’ombre d’une candidature officielle – et de son annonce – plane pourtant plus que jamais à sept mois de la présidentielle.

a