HORREURNeuf mois de prison ferme pour un boucher clandestin en Bretagne

Morbihan : Neuf mois de prison ferme pour un boucher clandestin

HORREURLe laboratoire dans lequel il travaillait se trouvait dans un état d’hygiène déplorable
Les gendarmes avaient découvert un local dans un état d'hygiène déplorable.
Les gendarmes avaient découvert un local dans un état d'hygiène déplorable. - Facebook de la gendarmerie du Morbihan / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

J.G.

Il avait transformé le garage de sa maison en laboratoire de boucherie-charcuterie. Si ses pâtés, ses rôtis et ses andouilles avaient du succès, les conditions de fabrication donnaient toutefois la nausée. Jugé fin septembre par le tribunal de Lorient, un homme de 63 ans qui tenait une boucherie clandestine sur la commune de Lanvaudan (Morbihan) a été condamné lundi à dix-huit mois de prison, dont neuf mois ferme, rapporte Le Télégramme.

Son activité illégale avait été mis au jour début 2020 à la suite d’un banal contrôle du sexagénaire pour un délit routier. Interpellé par l’odeur nauséabonde émanant de l’arrière de la fourgonnette, les gendarmes avaient découvert à l’intérieur de la viande avariée ainsi qu’une importante somme d’argent en numéraire. Après cette arrestation, les investigations s’étaient poursuivies sous l’autorité du parquet de Lorient. Elles avaient permis de localiser la planque du boucher clandestin, qui travaillait dans des conditions d’hygiène déplorables.

Des murs recouverts de crasse et des ustensiles rouillés

En débarquant sur place, les gendarmes avaient découvert des murs recouverts de crasse, une gazinière dans un état catastrophique et des ustensiles de cuisine rouillés. Près de 780 kg de viande répartis dans des congélateurs et une chambre froide avaient également été saisis. Entre 2016 et 2019, son laboratoire, qui n’était bien sûr pas déclaré ni aux normes, lui aurait rapporté environ 267.000 euros, précise le quotidien.

Outre la peine de prison, le sexagénaire devra également régler ses dettes au Trésor public et au fisc et s’acquitter de huit amendes de 500 euros. Il ne pourra plus jamais non plus exercer la profession de boucher-charcutier.