HAUSSE DES PRIXA Lyon, « les banlieues sont les grandes gagnantes de l’après Covid-19 »

Immobilier : Les banlieues de Lyon sont « les grandes gagnantes de l’après Covid-19 »

HAUSSE DES PRIXEn banlieue lyonnaise, que ce soit à l'est ou à l'ouest de l'agglomération, les prix de l'immobilier ont augmenté de 15 à 20% en 2021
Les villes de la banlieue lyonnaise sont les grandes gagnantes de l'après-covid. Les prix de l'immobilier ont augmenté de 15 à 20% en un an.
Les villes de la banlieue lyonnaise sont les grandes gagnantes de l'après-covid. Les prix de l'immobilier ont augmenté de 15 à 20% en un an.  - Romain Doucelin/ Sipa / SIPA
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Si les prix de l’immobilier ont grimpé de 10 % en moyenne à Lyon, la hausse est encore plus forte dans les villes voisines.
  • En un an, le prix au mètre carré a augmenté de 15 % à l’est lyonnais et de 20 % à l’ouest.
  • Désormais, les maisons, vendues 6.600 euros/mètre carré s'« arrachent comme des petits pains ».

6.600 euros le mètre carré. Et pourtant, elles « s’arrachent comme des petits pains ». Les maisons, situées dans la banlieue de Lyon, sont devenues un produit rare. « Même les propriétés vendues à 1 million d’euros, initialement réservées à des niches, se vendent très rapidement », constate Nicolas Gay, fondateur de l’agence immobilière Welmo.

En l’espace d’un an, les prix de l’immobilier ont fortement grimpé dans la métropole lyonnaise. « L’augmentation est globale : au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, dans la petite et la grande couronne. Elle est d’ailleurs bien plus importante en banlieue qu’à Lyon intra-muros. Cela ne veut pas dire pour autant que les prix stagnent à Lyon ou que le centre se désertifie mais, les banlieues sont les grandes gagnantes de l’après- Covid-19 », poursuit Nicolas Gay.

L'Est lyonnais autant attractif que l'Ouest

Quelques chiffres pour étayer son propos : +10 % d’augmentation à Lyon, +15 % dans l’Est lyonnais, +20 % dans l’Ouest. Les prix au mètre carré dans l’ancien se rapprochent désormais doucement de ceux de Lyon (5.300 euros en moyenne). Aujourd’hui, selon les données fournies par de l’agence Welmo, il faut compter par exemple, en moyenne 5.000 euros le mètre carré pour un appartement à Tassin-la-demi-lune, entre 3.500 et 4.000 euros à Jonage, 5.000 euros à Caluire ou encore 4.000 euros à Communay, pourtant située en deuxième couronne.

« Le dynamisme économique de la région, sa situation géographique, son attractivité étaient déjà un facteur expliquant la hausse croissante des prix. Mais l’après-covid a été un accélérateur, analyse Nicolas Gay. Bon nombre d’entreprises ont rendu leurs bureaux pour se tourner vers des solutions de coworking. Certains salariés, plus réticents à l’idée de multiplier les trajets pour venir travailler, n’hésitent désormais plus à habiter en dehors de la ville lorsqu’ils ont la possibilité de travailler à domicile. »

Une situation exceptionnelle?

L’Est lyonnais, réputé pour être plus « populaire » séduit davantage les jeunes ménages en quête d’un coin de verdure. « Un cap a été passé, certains ont compris qu’il fallait arriver en premier pour être les mieux servis », poursuit-il. L’envie d’avoir un bout de jardin ou un « cadre plus agréable » et les taux historiquement bas des prêts ont « fait flamber les demandes » de logements à l’extérieur de la capitale des gaules. L’offre n’étant pas suffisante, les prix ont par conséquent décollé.

« La demande a été bien plus forte en 2021 qu’en 2020, soulève Nicolas Gay. Après le premier confinement, il y avait des demandes mais peu de transactions se sont conclues ». En 2021, le marché s’est emballé. De là à savoir si la situation est exceptionnelle ? Les professionnels de l’immobiliser ont observé un « ralentissement » en octobre. « Il y a parfois un effet de saisonnalité. Les ventes de maison par exemple sont moins importantes à l’automne ou en hiver. Il faudra donc surveiller la tendance au retour des beaux jours », conclut Nicolas Gay.