Seine-et-Marne : Des dealers proposent des « primes » pour le meurtre ou le viol de policiers
FAITS DIVERS•Une enquête a été ouverte après la découverte de ces graffitis et le ministre de l'Intérieur est attendu sur place ce dimancheC.Po.
«Couper la tête d’un policier : 500.000 euros », « jeter une boule de pétanque sur la police : 200 euros », violer une fonctionnaire avec une barre de fer « 300.000 euros »… Ce « tableau de prime », écrit à même le mur, a été découvert vendredi soir dans le hall d’un immeuble de Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne. Les fonctionnaires étaient en patrouille dans ce quartier connu pour être un point de deal. Sur le mur d’à côté, on peut d’ailleurs lire le prix de quelques grammes de cannabis ou d’herbe.
Qu’il s’agisse de blagues de très mauvais goût ou de vraies menaces, ces inscriptions ont été prises au sérieux par les autorités. Une enquête a été ouverte pour «menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique» et confiée à la sûreté départementale. «Ces tags d'une violence inouïe ont proféré des menaces de mort avec des mises à prix absolument abjectes», a réagi dans un communiqué la préfecture de Seine-et-Marne, assurant que «la lutte contre tous les trafics va s'intensifier dans les jours à venir».
Six interpellations dans la semaine
Ce dimanche midi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s'est également rendu au commissariat de Savigny-le-Temple, classée en zone de sécurité prioritaire. «On peut penser que c'est à cause, ou grâce, aux nombreuses interventions de la police et à ce harcèlement des points de deal (...) qu'il y a ces réactions inacceptables», a-t-il estimé, indiquant que six interpellations «dont une très importante», liées au trafic de stupéfiants, avaient eu lieu dans la semaine.
L’affaire fait écho aux inscriptions retrouvées il y a une quinzaine de jours à Vigneux-sur-Seine, dans l’Essonne : des tags insultants et menaçants, visant nommément une quinzaine de fonctionnaires du département avaient été découverts par hasard lors d’une patrouille de la BAC. « Ancien bleu de Grenoble, on va venir te chercher », « on n’a plus d’ennemies donc on pétarde les flics », est-il notamment écrit, en vert et noir et en lettres capitales, sur le mur blanc de l’escalier d’accès aux caves. Le parquet d’Evry avait ouvert une enquête.
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