MANIFESTATIONSRoutes bloquées au quatrième jour de mobilisation en Guadeloupe

Coronavirus en Guadeloupe : Routes bloquées au quatrième jour de grève générale

MANIFESTATIONSSyndicats et citoyens protestent notamment contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants
Les pompiers sont au premier rang des manifestations.
Les pompiers sont au premier rang des manifestations. - Philippe Blet/Shutterstock/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Guadeloupe a continué jeudi à voir ses routes, tout comme l’accès au CHU, bloquées par des manifestants lors du quatrième jour d’une mobilisation lancée par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes pour protester contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19. Sur l’île, l’épidémie repart légèrement, mais la situation hospitalière reste stable.

Des incidents devant le CHU

Plusieurs incidents ont été signalés au cours de la journée, notamment aux abords du CHU où, dès 6 heures, un barrage de pneus avait été érigé par des manifestants, la plupart cagoulés. La barrière a été plusieurs fois démontée par les forces de l’ordre et remontée par les manifestants, avant d’être enflammée. Un pompier transportant des pneus a été interpellé et présenté à un juge avant d’être placé sous contrôle judiciaire, indique le procureur de la République, Patrick Desjardin.

« La situation est compliquée au CHU de Guadeloupe. Les barrages, les suspensions, les arrêts maladie mais aussi le blocage et les manifestations devant l’hôpital etc., perturbent le bon déroulement des soins, les chimiothérapies par exemple n’ont pas pu être administrés aujourd’hui. Les médecins ne peuvent pas rallier leur poste », explique Cédric Zolezzi, DG adjoint du CHU de Guadeloupe.

De nombreux axes bloqués, y compris les petites routes

Ce vendredi, un jeune sera déféré devant le parquet en comparution immédiate pour jets de projectiles et attroupement, a ajouté le procureur qui a précisé qu’un policier avait été blessé durant la journée. « Cette violence ne peut être ni tolérée ni acceptée et doit même être condamnée par tous », a déclaré jeudi soir dans un communiqué le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, avertissant que « les auteurs des violences continueront à être interpellés et poursuivis. »

Sur les autres axes routiers, y compris dans les petites routes des Grands Fonds, dans la campagne guadeloupéenne, des barrages bloquaient le passage. Nombre d’entre eux ont été démontés, « par des riverains ou des automobilistes », a constaté Steve Salim, entrepreneur spécialisé dans les circuits courts agricoles. L’entrepreneur, qui sillonne l’île pour assurer la livraison de ses paniers de légumes, n’a pas pu travailler normalement.

Dans un communiqué, l’Union des Entreprises-Medef a condamné « fermement les entraves à la liberté de circuler ». « Après des mois de mesures restrictives pour notre population et pour l’économie du pays, il est inacceptable de laisser prospérer cette spirale de l’autodestruction », a-t-elle dénoncé.