VIOLENCEUne centaine de coups de feu tirés sur des gendarmes en Gironde

Gironde : Une centaine de coups de feu tirés sur des gendarmes en intervention dans le Médoc

VIOLENCEQuatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, après que des gendarmes ont essuyé une fusillade samedi soir à Lesparre-Médoc (Gironde), alors qu’ils intervenaient pour un incendie de véhicule
Illustration gendarmes.
Illustration gendarmes. - E. Frisullo / 20 Minutes
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • Deux équipages de gendarmes de la brigade territoriale de Lesparre (Gironde) sont intervenus samedi soir pour un incendie volontaire de véhicule.
  • Engagés sur un chemin de terre qui menait vers des habitations, ils ont alors essuyé un tir nourri pendant plus d’une heure.
  • Une centaine de coups de feu ont été tirés lors de cet épisode, qui n’a fait aucun blessé chez les militaires, mais qui ont été choqués par la « détermination des tireurs ».

Quatre personnes de 15, 16, 17 et 25 ans, se trouvaient toujours en garde à vue ce lundi, après un épisode d’une rare violence contre des gendarmes, samedi soir à Lesparre-Médoc (Gironde). Pas moins « d’une centaine de coups de feu » ont été tirés à leur encontre, indique le parquet de Bordeaux à 20 Minutes ce lundi.

Samedi soir vers 22 h 40, deux équipages de la brigade territoriale de Lesparre (Gironde) étaient appelés « sur un incendie volontaire de véhicule survenu sur un terrain situé au lieu-dit "Connau" à Lesparre-Médoc » raconte le parquet. Le premier équipage s’engageait sur un chemin de terre qui longeait le terrain où avait eu lieu l’incendie et menait à des habitations, tandis que le second stationnait son véhicule sur la route de Connau. Parallèlement, une patrouille du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), également alertée, suivait le convoi non loin de là.

Des plombs reçus au niveau de la cuisse

A l’arrivée des gendarmes, la situation était calme. « Puis des coups de feu retentissaient provenant d’une petite zone boisée située non loin de l’habitation » indique le parquet. Le quotidien Sud Ouest précise que le site est partagé en deux campements de fortune, distants d’une centaine de mètres où vivent, chacun de leur côté, deux frères avec leur famille respective, dans des caravanes et masures en bois.

L’un des militaires appelait alors à « cesser le feu », mais les tirs se poursuivaient. Si les premiers coups de feu paraissaient avoir été tirés en l’air, ils prenaient ensuite la direction des gendarmes et de leur véhicule. L'un d'eux devait préciser plus tard qu’il avait « senti des plombs lui tomber dans les cheveux ».

A couvert derrière le bloc-moteur de son véhicule, un autre gendarme continuait « d’essuyer un tir nourri. » Des plombs l’atteignaient à la cuisse « sans que les projectiles ne traversent l’étoffe de son pantalon et ne le blessent. » Pendant ce temps, la patrouille du PSIG composée de quatre militaires s’était également engagée, et essuyait également de nombreux tirs.

Fusillade pendant plus d’une heure

L’un des membres des familles vivant sur place arrivait alors en camionnette en klaxonnant, et mettait fin à la fusillade. « Celle-ci avait duré sans discontinuité plus d’une heure, et près d’une centaine de coups de feu avaient été tirés » précise le parquet. Le véhicule des gendarmes avait reçu de nombreux impacts de plombs mais aussi un impact de balle.

Des renforts sont ensuite intervenus pour dégager les militaires. Il était procédé à l’interpellation de quatre individus « qui paraissaient constituer le groupe de personnes au sein duquel se trouvaient les tireurs. »

Les gendarmes n’ont fait, « à aucun moment », usage de leurs armes

Les gendarmes n’ont fait, « à aucun moment », usage de leurs armes, compte tenu de leur protocole d’intervention qui le leur interdit lorsque les « cibles » ne sont pas localisables, précise encore le parquet.

La brigade de recherches de Lesparre-Médoc a été saisie de l’enquête ouverte du chef de tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Les militaires ne sont pas blessés physiquement « mais très choqués par leur agression et la détermination des tireurs. »