FRAUDEUn médecin en garde à vue pour trafic de faux pass sanitaire

Val-de-Marne : Un médecin, ses complices et leurs clients en garde à vue pour trafic de faux pass sanitaires

FRAUDEL’homme vendait les documents 1.000 euros l’unité
Un nouveau trafic de faux Pass sanitaire démantelé.
Un nouveau trafic de faux Pass sanitaire démantelé. - Bony/SIPA / SIPA
Marie De Fournas

Marie De Fournas

Prêts à tout pour éviter la vaccination. Un médecin âgé de 56 ans a été placé en garde à vue mardi, a-t-on appris de source policière. Ce dernier est soupçonné d’avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires. Ses complices présumés, ainsi qu’une vingtaine d’acheteurs, ont également été placés en garde à vue.

L’homme qui tient un cabinet dans la petite ville de Joinville-Le-Pont dans le Val-de-Marne, au sud-est de Paris, aurait vendu ces documents à 1.000 euros pièce. Lors de la perquisition de son cabinet, les enquêteurs ont saisi, entre autres, des pass et des tests PCR factices.

« Ils ont payé des prix exorbitants pour partir en vacances »

Le médecin a été interpellé en Seine-Saint-Denis​, où il vit. Les enquêteurs ont saisi son pavillon « évalué à 600.000 euros », ainsi qu’une « une quinzaine de comptes bancaires pour plusieurs milliers d’euros ». Les enquêteurs soupçonnent le médecin de fraude auprès de la Sécurité sociale. Au moins trois départements – Seine-Saint-Denis, Paris et le Val-de-Marne – seraient victimes.

Ses complices présumés, une femme de 53 ans et un homme de 49 ans, ont été également interpellés, respectivement dans le Val-de-Marne et en Bretagne, puis placés en garde à vue. La vingtaine de clients placés en garde à vue, tous majeurs, ne serait pas spécialement opposée à la vaccination. C’est « la période d’été » qui aurait motivé leurs achats frauduleux : « Certains pays demandaient un cycle vaccinal complet et ils ont payé des prix exorbitants pour partir en vacances », avance la source policière.

Un compte Snapchat proposant des faux tests et pass

Ces affaires de falsification liées à la pandémie de Covid-19 mettent souvent en cause « des personnes employées dans les centres de vaccination (…), des cyber-attaquants qui utilisent le code du médecin pour faire de faux pass », mais rarement « un médecin qui se met à monnayer », commente la source policière.

En juillet, les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne avaient été alertés de l’existence d’un compte Snapchat proposant des faux tests PCR et de faux pass sanitaires. Leurs investigations ont « démontré que les patients ne sont jamais venus au cabinet ».