«On propose des données de santé plus variées et surtout plus précises que celles des montres connectées. » Le Mentonnais Jean-Pierre Fort, 25 ans, affiche la couleur : avec BodyConnect, la start-up montée avec son père Laurent, il est prêt à rivaliser avec de vrais mastodontes de la high-tech.

Il explique même avoir « acheté une Apple watch juste pour pouvoir la comparer » avec leur Clicshirt, « 100 % fabriqué en France ». Fruit de huit années de recherche et développement sous-traitées au laboratoire suisse CSEM, ce tee-shirt connecté, « sans équivalent sur le marché » selon les Mentonnais, propose un suivi poussé.

Lavable en machine comme un tee-shirt normal

Des électrodes sont directement tissées dans le textile compressif et technique du vêtement. Et une « cardiobox » de 17 g, déclipsable pour laver le tee-shirt en machine, permet de faire le lien entre elles et une appli smartphone.

En plus d’un électrocardiogramme en temps réel, le dispositif promet aussi le calcul de la variabilité de la fréquence cardiaque. La Vo2 Max (le volume maximal d’oxygène que l’on peut consommer par unité de temps) et la VMA, pour Vitesse maximale aérobie, c’est-à-dire la vitesse de course à pied à partir de laquelle une personne atteint ce Vo2 max, sont également proposées. « Le produit s’adresse aux sportifs de haut niveau, mais pas que. Les gens qui veulent se surveiller et qui veulent reprendre une activité en sécurité y trouveront aussi leur compte », poursuit Jean-Pierre Fort.

« Se rendre compte quand il faut relâcher la pression »

« Mon père en a eu l’idée il y a une dizaine d’années en me regardant jouer à la console. Dans une simulation de foot, il y avait la ‘powerbar’qui montrait le niveau de fatigue des joueurs. C’est ce qu’on voulait proposer. Aujourd’hui, notre technologie est brevetée dans le monde entier. »

Pour lancer la commercialisation de leur Clicshirt, les Fort ont fait appel à deux champions français de duathlon et de triathlon. « C’est beaucoup moins contraignant que de mettre une ceinture cardiaque », vante Yohan Le Berre dans une vidéo de promotion. « Ça permet de réguler son état de forme et de se rendre compte quand il faut relâcher la pression », avance aussi Romain Guillaume. « Ce n’est pas un dispositif médical », prévient Jean-Pierre Fort. Mais il pourrait prévenir certains accidents. Des alertes sont prévues en cas de dépassement de certains seuils.