CRISEDix policiers blessés en Martinique, des journalistes visés par des tirs

Martinique : Dix policiers blessés, des journalistes visés par des tirs

CRISEUne dizaine d'interpellations ont eu lieu, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
Un policier a été blessé au bras vendredi par des tirs provenant d'un barrage érigé à Fort-de-France (illustration)
Un policier a été blessé au bras vendredi par des tirs provenant d'un barrage érigé à Fort-de-France (illustration) - LOIC VENANCE / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Forces de l’ordre et journalistes ont été ciblés par des tirs dans la nuit de jeudi à vendredi en Martinique, les violences faisant dix blessés parmi les policiers, suscitant la vive réaction du gouvernement alors que la crise se poursuit aussi en Guadeloupe. Une dizaine d’interpellations ont eu lieu, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Dans la nuit, un gradé de la gendarmerie qui intervenait avec ses collègues sur un cambriolage a été violemment heurté par le véhicule des pilleurs. Il est grièvement blessé et est opéré ce jour », a également indiqué le parquet de Fort-de-France. Parmi les dix policiers blessés, cinq l’ont été par balles et cinq par d’autres projectiles.

Trois suspects présentés au parquet

Quatre journalistes français, dont un photographe de l’AFP, ont essuyé des tirs de la part d’hommes circulant en moto dans une rue déserte de Fort-de-France, au moment où ils étaient en train de filmer et de prendre des photos à bonne distance d’un barrage en feu. Enfin les premières enquêtes ouvertes suite aux faits de la nuit ont abouti à la présentation de trois suspects au parquet de Fort-de-France en comparution immédiate.

« Ces actes d’une extrême gravité appellent une condamnation unanime et sans aucune ambiguïté », a réagi dans la matinée le Premier ministre Jean Castex : « La République ne tolérera jamais qu’on attaque les citoyens qui nous protègent et qui nous informent. La Justice poursuivra les auteurs de ces violences inadmissibles ».

17 barrages levés

En Guadeloupe, la brigade de gendarmerie de Capesterre-Belle-Eau, au sud de la Basse-Terre, a subi une attaque comme celle de Morne-à-l’eau, la nuit précédente, selon la radio RCI Guadeloupe. En zone police, 17 barrages ont été levés durant la nuit notamment sur la RN4 et au Gosier, mais La Boucan, Montebello et Perrin son toujours bloqués, de même source.

La Guadeloupe et la Martinique, distantes de 120 km l’une de l’autre, connaissent un important mouvement de contestation, né du refus de l’obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers, qui a dégénéré en crise sociale, révélant les attentes d’une population où beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté, avec un important chômage chez les jeunes.