Essai BMW M240i: La BMW parfaite ?
Auto•Demandez aux connaisseurs ce qui fait la marque BMW, vous obtiendrez toujours les mêmes réponses : un six cylindres, des roues arrière motrices et un dynamisme au-dessus de la mêlée. Eh bien, la nouvelle M240i, c’est tout ça !
Stéphane Lémeret
La nouvelle Série 2 fait preuve d’une étonnante « normalité » dans un univers automobile de plus en plus prompt à la surenchère esthétique et à l’artificialisation. La voiture est dans la continuité directe de sa devancière, avec des proportions de coupé tout ce qu’il y a de plus pures : un long capot, un habitacle décentré vers l’arrière et une jolie petite malle. Celle-ci est encadrée de hanches musclées et de feux désormais à LED. Et à l’avant, cette Série 2 conserve également une calandre plutôt discrète, horizontale, loin des grands naseaux qui se généralisent les autres modèles de la gamme.
Il en est de même à bord, où malgré la présence de généreux écrans, d’un multimédia connecté et de tout le nécessaire « indispensable » en 2021, les commandes physiques restent bien présentes, et l’ergonomie soignée. Contrairement au précédent modèle, la nouvelle Série 2 n’est plus issue de la Série 1. Elle adopte les dessous techniques de la dernière Série 4 tout en restant toutefois 23 cm plus courte. Mais elle en reprend l’architecture de propulsion, ou de quatre roues motrices « typées propulsion » dans le cas qui nous occupe aujourd’hui.
Le plaisir pour raison d’être
En effet, cette M240i est bien dotée d’une transmission intégrale. Une partie de la puissance est donc renvoyée vers les roues avant lorsqu’une perte d’adhérence est détectée sur l’essieu arrière pour garantir une efficacité optimale en tout temps. Un choix mécanique dont se passent les autres versions de la Série 2 proposées pour le lancement, 220d (2.0l diesel 190 ch) et 220i (2.0l essence 184 ch). Toutes associés d’office à une boîte automatique à 8 rapports. Sous le capot de cette M240i, on retrouve avec bonheur le fameux moteur 3 litres à six-cylindres en ligne de 374 ch, architecture mécanique chère à BMW. Un moteur qui affiche une belle linéarité dans ses montées en puissance, garantissant des reprises musclées sur toutes les plages de régime pour des relances canon.
Les performances sont donc à la hauteur des attentes, et 4,3 secondes suffisent à passer de 0 à 100 km/h. Mais c’est surtout en termes de comportement que cette Série 2 brille. Chaque réaccélération est transmise au sol de manière très efficace, avec un contrôle de stabilité (ESP) qui laisse place à de petits plaisirs de pilotage avant d’intervenir. Il peut également être désactivé en mode Sport. Le tout, avec toujours ce sentiment de réactivité et de précision qui participe à la facilité de prise en main.
Cette M240i délivre donc un plaisir bien réel, mécanique, presque brut, qui devient trop rare dans le monde automobile. Du coup, même si les 60.000€ réclamés n’ont rien de bradé, ils sont un véritable investissement sur le plan du plaisir !
La BMW M240i en quelques chiffres
- Moteur : 6 cyl. en ligne, essence, turbo, 2.998 cm3; 374ch - 500 Nm
- Transmission : aux quatre roues
- Boîte : automatique 8 rapports
- L/l/H (mm) : 4.548 / 1.838 / 1.404
- Poids à vide (kg) : 1.690
- Volume du coffre (l): 390
- Réservoir(l) : 52
- 0 à 100 km/h (sec.) : 4,3
- Vitesse maxi (km/h) : 250
- Conso. Mixte (l/100km) : 8,1
- CO2 (g/km) : 185
- Prix (€) : 59.990
