BILANCe qui a marché (ou pas) dans « Danse avec les stars » cette saison

« Danse avec les stars » : Ce qu’il faut retenir de la saison 11, celle du renouveau

BILANLa saison 11 de « Danse avec les stars », dont les nouveautés étaient nombreuses, s’est achevée vendredi soir avec la victoire de Tayc
Fauve Hautot et Tayc ont remporté la saison 11 de « Danse avec les stars »
Fauve Hautot et Tayc ont remporté la saison 11 de « Danse avec les stars » - Laurent VU/TF1 / Phototélé
Clément Rodriguez

Clément Rodriguez

L'essentiel

  • La onzième saison de Danse avec les stars s’est achevée ce vendredi sur TF1 avec la victoire de Tayc.
  • Avant que cette nouvelle édition démarre, la chaîne et la production avaient promis des enjeux plus forts tout en renouvelant son jury et en rajeunissant son casting.
  • Nouvelles règles, nouvelles têtes, audiences… 20 Minutes dresse le bilan.

Pluie de cotillons hier soir sur TF1. La onzième saison de Danse avec les stars s’est achevée à 23h25 sur la victoire de Tayc face à Bilal Hassani et Michou. Âge moyen des trois artistes de la soirée : 22 ans. Cette finale était donc à l’image du renouveau que la chaîne et la production voulaient insuffler au programme vieux de dix ans. Quelles nouveautés ont fonctionné ? Quelles réserves peut-on émettre ? 20 Minutes fait le point.

Un casting de stars réussi

Un doute subsistait au moment de l’annonce des stars de la saison. Les « ménagères » (ou « femmes responsables des achats de moins de 50 ans » – , si chères à TF1) allaient-elles s’y retrouver ? Disons qu’on n’était pas sûr qu’elles traînaient sur TikTok pour écouter les sons de Wejdene, sur YouTube pour regarder les vidéos de Michou, et sur Instagram pour liker les photos de Bilal Hassani.

Pourtant, la mayonnaise a pris. Les mamans étaient sûrement plus ravies de voir Vaimalama Chaves danser sur le parquet plutôt que « cette bande de p’tits jeunes », mais toutes les célébrités ont eu à cœur de proposer un beau spectacle. La fraîcheur de Wejdene et Michou s’est alliée à la rigueur de Tayc et Lucie Lucas. La présence de Dita von Teese, artiste américaine, a ajouté une pointe de glamour au sein du casting.

Chacun et chacune a également apporté son lot de surprises au fil des semaines. Gérémy Crédeville s’est notamment révélé être un excellent danseur. On se souvient encore de son contemporain sur l’air de Quand je marche, interprété par Ben Mazué. Aurélie Pons, elle, a montré une facette totalement différente de sa personnalité après la mort de son père. Sans pouvoir l’expliquer, il s’est passé quelque chose autour de la comédienne d’Ici Tout Commence qui s’est hissée jusqu’en demi-finale du concours.

Un casting de jurés (un peu) moins réussi

Lors de la conférence de presse de présentation de la saison, Camille Combal chantait les louanges de Jean-Paul Gaultier. « Il est fan de DALS, il connaît bien mieux DALS que moi, c’est un truc de fou. Il suit vraiment toutes les saisons avec beaucoup de précision », racontait l’animateur. On aura donc vu au travers des onze primes qu’un fan assidu ne fait pas forcément un bon juré.

Le couturier semblait être en décalage par rapport à ses trois camarades, les dernières semaines le prouvant davantage. Lors de la demi-finale, l’homme à la marinière a attribué un 9 à Michou quand Chris Marques et François Alu lui ont donné un 6. Plus tard, Jean-Paul Gaultier adjugeait un 8 à Aurélie Pons, contre 5 pour Chris Marques, tout en faisant un commentaire étonnant sur… le choix de la chanson. « Formidable, avec Dua Lipa en plus en musique en fond, c’était pas mal ».

Toutefois, on reconnaît aisément la qualité des trois autres membres du jury. Chris Marques est resté fidèle à lui-même, formidable dans son rôle de pilier nécessaire lorsque tout change autour de lui. François Alu, pour qui Danse avec les stars était la première expérience télévisuelle, a su apporter sa rigueur et sa modernité. Enfin, Denitsa Ikonomova s’est révélée aussi compétente dans son fauteuil de jurée qu’en tant que danseuse. Lumineuse, on aurait aimé que la quadruple vainqueure de l’émission revienne encore un peu plus souvent à ses premières amours sur le parquet.

Du bon et du moins bon dans les nouvelles règles

Avant que la saison démarre, le message de la production et de la chaîne était clair. Il fallait que le public comprenne que les personnalités s’étaient engagées dans une compétition au terme de laquelle seul le meilleur ou la meilleure pouvait l’emporter. Pour cela, le pouvoir des juges a été revu à la hausse. La bonne idée de cette onzième édition était sans aucun doute les buzzers utilisés le temps de trois primes. Pendant les deux premiers, ils permettaient de qualifier un artiste. Durant le troisième, ils envoyaient directement en « hot seat » celui ou celle qui avait le moins bon niveau. Une bonne manière d’ajouter des enjeux dès le début du concours.

De semaine en semaine, le public découvrait une nouvelle règle. Celle des duels, celle des meilleurs élèves contre les « outsiders », celle du cinquième juge, celle du passage obligé en « hot seat »… La volonté de surprendre les téléspectateurs et téléspectatrices était là, quitte à ce que certaines de ces mécaniques paraissent superficielles.

Par conséquent, aussi contradictoire que cela puisse paraître, l’envie d’élever le niveau de danse de chacun et chacune a gommé une part de l’aspect féerique du show. Cette année, pas de prime spécial Halloween, pas d’émission consacrée à une star en particulier (comme ça avait pu être le cas avec Céline Dion ou Michael Jackson). Même Chris Marques a fait une croix sur ses vestes originales ! Faut-il désormais se tourner vers Mask Singer pour trouver du second degré à la télé ?

Et côté audiences ?

Critère purement objectif (le seul de cet article), les signaux des audiences sont au vert pour Danse avec les stars. En moyenne, cette édition a réuni 4,2 millions de téléspectateurs et téléspectateurs si l’on compte les visionnages en replay. Un score en hausse de 600.000 personnes par rapport à la saison précédente, d’après Le Parisien.

Vendredi soir, la finale a attiré 4.227.000 personnes, soit 21,2 % du public, selon des chiffres Médiamétrie communiqués par Puremédias. Il s’agit quasi exactement du même score que la finale de la neuvième saison, qui avait été regardée par 4.229.000 téléspectateurs et téléspectatrices en 2018. Toutefois, on observe un joli bond en comparaison de la précédente finale, diffusée en 2019, qui n’avait conquis que 3,1 millions de fidèles. Tout va bien sur le meilleur des parquets.