VIE PRATIQUEQuelles sont les règles pour installer de la vidéosurveillance chez soi ?

Maison : Quelles sont les règles pour installer un système de vidéosurveillance ?

VIE PRATIQUEAvant de partir en vacances, des particuliers décident d’équiper leur habitation d’une caméra de vidéosurveillance, une installation très réglementée
On dénombre chaque année plus de 500.000 cambriolages ou tentatives de cambriolage en France.
On dénombre chaque année plus de 500.000 cambriolages ou tentatives de cambriolage en France.  - iStock / City Presse / City_presse
M.K. pour 20 Minutes

M.K. pour 20 Minutes

Rien de pire pour gâcher des vacances que de rentrer chez soi et de découvrir la maison « visitée ». Chaque année, on dénombre plus de 500.000 cambriolages ou tentatives de cambriolage, avec un pic durant les mois d’été mais aussi les vacances de Noël.

Pour partir l’esprit tranquille, vous pouvez installer une caméra de vidéosurveillance chez vous. Mais sous certaines conditions.

Sécurité vs vie privée

L’installation d’une caméra au sein de votre propriété est soumise à une réglementation stricte. Comme le rappelle la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), un particulier a tout à fait le droit d’équiper son domicile d’un tel dispositif pour le sécuriser, sans pour autant échapper aux dispositions de la loi Informatique et libertés.

En clair, vous êtes autorisé à filmer l’intérieur de votre propriété, le jardin, un chemin d’accès privé et les abords immédiats (trottoir devant le portail par exemple), mais c’est tout. À l’inverse, et parce qu’il est normal de préserver la vie privée et le droit à l’image d’autrui, il vous est formellement défendu de filmer la voie publique, même si votre objectif est simplement de surveiller votre voiture garée dans la rue. De même, il est hors de question que vos caméras servent à espionner vos voisins.

Faire le bon choix

En pratique, la mise en œuvre d’un dispositif de vidéosurveillance n’a rien de bien compliqué, pour peu que l’on sache lire un manuel d’installation. La difficulté consiste surtout à choisir le bon équipement. Avant de passer à la caisse, il faudra étudier vos besoins : surface à protéger, type de câblage disponible, qualité d’image recherchée… Vous aurez le choix entre webcam, capteur infrarouge à visée nocturne, caméra à enregistrement continu ou équipée d’un détecteur de mouvement…

Mais pour les particuliers qui veulent aller au plus simple, il faudra se tourner vers des caméras analogiques ou des caméras IP. Les premières fonctionnent avec un câble qui transfère l’image vers un écran. Généralement bon marché, il s’agit d’un équipement très classique mais un peu daté qui fera néanmoins très bien son travail. Ces caméras ne nécessitent pas de connaissances techniques particulières mais la durée d’enregistrement est souvent limitée et des travaux de câblage sont parfois nécessaires.

Plus moderne et de meilleure qualité, la caméra IP est aussi un appareil grand public, mais les images sont généralement plus lisibles (les détails notamment) et consultables en temps réel, même à distance. Il suffit d’une simple connexion Ethernet ou Wi-Fi pour relier la caméra à sa box. Certains modèles permettent de se connecter depuis son smartphone ou sa tablette tactile. D’autres sont encore équipés de LED infrarouges pour optimiser la vision nocturne, afin d’assurer une surveillance de jour comme de nuit.

Surveiller mais pas espionner

Si vous installez une caméra chez vous et que vous employez du personnel (baby-sitter, femme de ménage, jardinier…), vous devez informer vos employés du dispositif mis en place. Il est aussi interdit de filmer en permanence les salariés durant leur temps de travail.