REALITE VIRTUELLEPremière accusation d’agression sexuelle « virtuelle » dans le métavers

Facebook : Première accusation d’agression sexuelle « virtuelle » dans le métavers

REALITE VIRTUELLEUne jeune femme, qui participait à une séance de bêta-test avant le lancement officiel de la plateforme « Horizon Worlds » de Facebook, raconte « avoir été tripotée » par un autre avatar
Mark Zuckerberg face à son avatar dans« Horizon Worlds » (capture vidéo).
Mark Zuckerberg face à son avatar dans« Horizon Worlds » (capture vidéo). - Facebook/Meta / facebook
Hakima Bounemoura

H. B.

Officiellement lancé il y a quelques jours, « Horizon Worlds », le métavers de Facebook (Meta), est déjà au cœur d’une polémique. Une jeune femme, qui participait à une séance de bêta-test avant le lancement officiel de la plateforme courant novembre, raconte avoir subi une « agression sexuelle » au sein de cet univers en réalité virtuelle.

Dans une publication sur la page Facebook officielle d’« Horizon Worlds », l’utilisatrice décrit les faits, révélant que son avatar a subi des attouchements de la part d’un autre avatar, rapporte le site The Verge​. « Le harcèlement sexuel est déjà quelque chose de grave en ligne, mais être en réalité virtuelle ajoute de l’intensité à ce type d’événement. Je n’ai pas seulement été tripotée hier soir, il y avait également d’autres personnes qui soutenaient ce comportement, et m’ont fait me sentir isolée dans cet espace », a détaillé la jeune femme.

Un acte « absolument malheureux », indique la plateforme

Pour Vivek Sharma, vice-président d’« Horizon Worlds », l’incident est « absolument malheureux ». « C’est quand même un bon retour pour nous. Il nous faut désormais rendre la fonctionnalité de blocage plus facile d’utilisation », a expliqué le vice-président, qui y voit ainsi l’opportunité d’agir davantage contre les situations de harcèlement et d’agressions sexuelles dans le métavers.

Horizon Worlds propose en effet une « safe zone » qui permet de créer un espace entièrement privé ou personne ne peut interagir avec vous. L’utilisatrice n’aurait, selon la plateforme, pas utilisé cette fonctionnalité de blocage qui permet de ne plus avoir d’interaction avec un autre utilisateur. Mais la plateforme ne la tient pas pour responsable de ce qui s’est passé. « Nous voulons que tous les membres d’Horizon Worlds vivent une expérience positive grâce à des outils de sécurité faciles à trouver – et ce n’est jamais la faute des internautes s’ils n’utilisent pas toutes les fonctions que nous proposons », a précisé Kristina Milian, une porte-parole de Meta, auprès du MIT Technology Review.

Ce n’est pas la première fois que des utilisateurs commettent ce genre d’acte dans des mondes virtuels. Le harcèlement sexuel, même s’il a lieu dans un environnement virtuel, reste répréhensible. Envoyer des photos à caractère sexuel non sollicitées est considéré comme du harcèlement sexuel selon l’article 222-16 du Code pénal.

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