DISPARITIONLaurent Bouvet, cofondateur du Printemps Républicain, est mort

Laurent Bouvet, cofondateur du Printemps Républicain, est mort des suites d'une longue maladie

DISPARITIONLe politiste défendait une vision stricte de la laïcité à travers le mouvement créé en 2016
Laurent Bouvet, ici en 2012, est mort samedi des suites d'une longue maladie
Laurent Bouvet, ici en 2012, est mort samedi des suites d'une longue maladie - JEAN-PIERRE MULLER / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Le politiste Laurent Bouvet, cofondateur du Printemps Républicain, mouvement créé en 2016 pour prôner une vision stricte de la laïcité, est décédé samedi à l’âge de 53 ans des suites d’une longue maladie, a confirmé à l’AFP son entourage. Son épouse, qui n’a pu être jointe, avait annoncé la mort de son mari sur sa page Facebook samedi après-midi.

Un membre de l’entourage de Laurent Bouvet, souhaitant garder l’anonymat, a confirmé ce décès à l’AFP. Il a rappelé que le mouvement du Printemps Républicain avait été créé « en grande partie à initiative de Laurent, dans le but de porter dans l’espace public un discours de gauche républicaine, laïque et universaliste, à un moment jugé nécessaire ».

Partisan d’une ligne ferme sur la laïcité

Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a écrit sur Twitter : « Adieu Laurent Bouvet. Il incarnait le courage dans sa pensée comme dans sa vie. Il défendait ce que nous avons de plus précieux en partage : la République et donc la liberté, l’humanisme, l’universalisme ».

Professeur de sciences politiques et cofondateur controversé du Printemps républicain, Laurent Bouvet, était partisan d’une ligne ferme en matière de laïcité. Longtemps militant au Parti socialiste, il s’en était éloigné pour fonder en 2016 ce mouvement du Printemps républicain, avec notamment le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gilles Clavreul. Le mouvement, souvent accusé d’identitarisme, a fréquemment accusé la gauche d’être trop conciliante avec l’islamisme.

Il a défini « l’insécurité culturelle »

Laurent Bouvet avait signé de nombreux ouvrages sur l’identité et l’insécurité culturelle. Il définissait ce concept « d’insécurité culturelle » comme « l’expression d’une inquiétude, d’une crainte, voire d’une peur, vis-à-vis de ce que l’on vit, voit et perçoit et ressent, ici et maintenant, chez soi, des bouleversements de l’ordre du monde, des changements dans la société, de ce qui peut nous être à la fois proche ou lointain, familier ou étranger », a écrit samedi le quotidien Le Monde.

Manuel Valls a rendu hommage sur Twitter à son « ami » en disant « ce soir, je le pleure ». « Laurent va me manquer, sa personnalité, son courage, sa pensée, ses écrits vont me manquer et manquer à notre pays, à la gauche, la mienne, aux républicains », a écrit l’ancien Premier ministre.