INDIGESTION SOUS LE SAPIN (2/6)Nos tuyaux pour répondre à l'interrogatoire gênant du réveillon de Noël

Noël : Nos bons tuyaux pour répondre aux questions bien lourdingues posées à l’heure de la dinde

INDIGESTION SOUS LE SAPIN (2/6)« 20 Minutes » vous accompagne durant les fêtes de fin d’année et vous donne aujourd’hui des petits tips pour éviter ou savoir répondre à l’interrogatoire en règle de Noël
Non, papi pour la quarantième fois je n'ai pas de petit copain. Allez, file moi de la dinde.
Non, papi pour la quarantième fois je n'ai pas de petit copain. Allez, file moi de la dinde. - Canva / Canva
Xavier Regnier

Xavier Regnier

L'essentiel

  • La rédaction de 20 Minutes, particulièrement le « club des 4 » à votre service, vous accompagne durant les fêtes de fin d’année. Parce que cette période peut être compliquée, on a choisi de ne pas vous laisser tomber et de vous montrer qu’à nous aussi Noël fout parfois… les boules.
  • Dans ce deuxième épisode de notre série « Noël version indigestion », on vous donne quelques conseils pour survivre au fameux interrogatoire malaisant de tantie Danielle sur votre vie privée.
  • Notre lectrice Julie, lasse d’être questionnée sur la maternité, opte pour un « très très cash "j’en suis à la troisième fausse couche cette année, sinon ça va toi ?" », histoire de bien mettre à l’aise son interlocuteur. Mais il y a d'autres moyens d'esquisser les questions lourdingues en série.

La jolie nappe est de sortie, parsemée de petites étoiles, le chemin de table déborde de victuailles, et tout le monde s’assoit pour commencer à déguster les fameux escargots au beurre de mamie. Par un malheureux hasard du plan de table, vous vous retrouvez à côté de votre tante Martine, pas croisée depuis une communion pré-Covid. A huit mois de la retraite, elle ne trouve pas mieux pour ouvrir la conversation qu’un « Alors, les amours, comment ça va ? Tu nous as ramené personne ? » Soupir. Pile la question que vous n’aviez pas envie d’entendre. Heureusement, 20 Minutes les bons tuyaux est là. On vous donne nos meilleurs tips (avec l’aide de nos lecteurs) pour esquiver les questions lourdingues à l’heure de la dinde.

Au-delà de la question qui sent bon le coffret Scorpio en cadeau, l’interrogatoire de Noël peut mener à l’introspection, qui n’est jamais un exercice agréable quand on y est forcé, explique Robert Zuili. Malgré la maladresse de la question, Martine peut « sincèrement s’intéresser à vous », note notre psychologue clinicien spécialiste des émotions en chef. Reste que vous pouvez « mal le vivre » parce que tatie a « beaucoup de temps à rattraper ». Pour l’exercice, soyons donc indulgents et essayons de bien répondre à Martine.

Lever le doute ou jeter un froid

« Si on accueille mal la question, c’est qu’on a un doute » sur l’intention du questionneur, estime Robert Zuili. Pour passer outre, le psychologue conseille de « renverser la question, en demandant à l’autre ce qu’il aurait envie d’entendre » afin de comprendre son intention. Toute ambiguïté effacée, il devient alors plus simple de répondre en toute franchise à tante Martine que non, on est venu seul car notre dernier partenaire couchait avec quelqu’un d’autre et que l’épidémie limite les possibilités de rencontre. « Si la qualité de la relation est bonne, vous n’avez pas besoin de donner une image de vous en réussite », insiste le psychologue.

Mais voilà, il y a aussi les familles dysfonctionnelles. De celles où tout n’est qu’apparences. De celles qui sont nostalgiques de Jacques Chirac alors que, vous, vous avez soutenu Sandrine Rousseau. Car à Noël, « il y a un enjeu à la fois collectif et personnel, on vous invite pour perpétuer une référence à la structure familiale », stable et rassurante. Dès lors, il se peut que « le poids de la convention devienne supérieur au plaisir de la tradition », glisse Robert Zuili. Et qu’on ait plus du tout envie de répondre à tante Martine. Preuve en est avec Julie, 35 ans. Notre lectrice qui a répondu à notre appel à témoignages confie ne « plus supporter » la fameuse question : « Alors, c’est pour quand le bébé ? » En tant que fête de la famille, célébrant la nativité (spoiler alert : la naissance de Jésus), l'enfantement revêt une dimension collective à Noël, pointe ainsi Robert Zuili. Et d’ajouter : « Ne pas avoir d’enfant remet en cause la pérennité du groupe. » La question peut donc être vécue comme très intrusive. A bout, Julie a opté, elle, pour un « très très cash "j’en suis à la troisième fausse couche cette année, sinon ça va toi ?" », histoire de bien mettre à l’aise tout le monde au moment de la distribution des cadeaux.

Jeter un froid ou « casser l’ambiance », voilà peut-être le secret pour qu’on vous fiche la paix pendant les cinq Noël à venir. Pour répondre à la question « Et toi, qu’est-ce que tu deviens ? », Nathalie a choisi l’option « franc du collier » et une histoire à base de déménagement à la montagne et de « mon amant m’a suivi ». Le clapet refermé de manière abrupte, les convives passent généralement à un autre sujet. Et si ça ne suffit pas, plusieurs internautes proposent des questions tout aussi gênantes à rétorquer, telles qu’« au fait, où en est ta cirrhose ? » à votre fameux oncle alcoolique.

Diversion, temporisation et gros mensonge

Pour ceux qui voudraient la jouer moins passif-agressif, il reste possible de faire diversion en misant sur le débat qui plombera la discussion. « Cachée derrière mon masque, j’orienterais la conversation vers le Covid-19 ou le changement climatique », prévient Christine. A moins de temporiser, comme notre lecteur dac51 qui explique : « Dans ma famille, le réveillon c’est le plaisir de se retrouver autour d’un bon repas. Les questions gênantes se posent à d’autres moments et en tête-à-tête. »


Notre dossier sur Noël

Bien sûr, tout le monde n’est pas égal face aux questions gênantes. « Plus on est heureux dans ce qu’on fait, plus on a envie de le partager », rappelle Robert Zuili. Au fond, peut-être même qu’on n’aime pas répondre à cette question parce que Mathieu, notre cousin toujours numéro un, va nous éclipser avec l’annonce de ses fiançailles et celle de sa promotion. Alors, comme la salle à manger peut à Noël vite se transformer en scène de théâtre, il reste la solution radicale de notre internaute, Sébastien : « Je fais comme la plupart, je me la raconte… »