FAKE OFFQue répondre aux fake news sur la vaccination lancées au repas de Noël ?

Vaccination : Tonton Jacques balance des fake news au repas de Noël ? Voici quoi lui répondre

FAKE OFFLes vaccins ne fonctionnent pas, le gouvernement veut cacher la réalité… Les fausses informations sur le Covid-19, parfois à la limite des théories complotistes, sont nombreuses
Vous pouvez même profiter de la partie de Scrabble annuelle pour convaincre.
Vous pouvez même profiter de la partie de Scrabble annuelle pour convaincre. - Wokandapix / Pixabay
Maïwenn Furic

Maïwenn Furic

L'essentiel

  • Deux ans après le début de l’épidémie, les théories complotistes et les fausses informations ont eu le temps de se développer et de se propager, notamment sur les réseaux sociaux.
  • Non, l’Ivermectine ne permet pas de soigner le Covid-19. Non, l’Union européenne n’a pas prévu sept doses de vaccin par personne. Et non, le vaccin ne sert pas non plus à pucer les êtres humains.
  • A l’approche des fameux débats qui animent les repas de fêtes de fin d’année, 20 Minutes vous a préparé quelques arguments pour faire face aux fausses informations.

Qui dit fêtes de fin d’année, dit débats houleux lors des repas de famille. Et les précautions à prendre pour limiter la propagation du virus et protéger les plus fragiles n’y changeront rien. Réchauffement climatique, élection présidentielle, gestion de la crise sanitaire… Les sujets ne manquent pas.

Au vu des multiples théories largement diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias, notamment sur le Covid-19, la vaccination, le pass sanitaire, entre autres, les fake news risquent d’être nombreuses. 20 Minutes a donc préparé pour vous quelques arguments pour y répondre à table.

Fake news numéro 1 : « Les vaccins contre le Covid-19 ne fonctionnent pas car les personnes positives sont de plus en plus nombreuses »

Certainement le raccourci favori des antivax, qui n’en demeure pas moins faux ! L’objectif direct des vaccins aujourd’hui n’est pas de faire disparaître le Covid-19. L'Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs plusieurs fois évoqué le « vivre avec ». Le site de référence Vaccination info service explique que « les vaccins contre la Covid-19 vous protègent contre la maladie en réduisant le risque de l’attraper et surtout de faire une forme grave ».

Il est également précisé que « chez les vaccinés, même si la transmission diminue, elle reste possible, il reste donc essentiel de continuer à appliquer toutes les mesures barrières ».

Dire que les vaccins sont inefficaces face au Covid-19 car les cas augmentent est donc faux. Au début de la campagne, fin 2020, ils étaient jugés efficaces à 90%. Cependant, il est correct de dire que les vaccins pourraient perdre en efficacité en raison de l’arrivée de nouveaux variants, dont Omicron. Le 14 décembre dernier, une étude réalisée en Afrique du Sud allait d’ailleurs dans ce sens. Ce travail, élaboré par la première assurance maladie privée du pays, Discovery, avec les scientifiques du Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), est basé sur 78.000 tests PCR réalisés entre le 15 novembre et le 7 décembre. Il indique que la « double dose du vaccin Pfizer montre une efficacité de 70 % dans la réduction des hospitalisations » face à Omicron, selon le président de Discovery, Ryan Noach.

La balance bénéfice-risque présente sur le site du gouvernement français est un bon indicateur de l’efficacité de la vaccination.

Fake news numéro 2 : « Le gouvernement veut nous cacher la vérité, la preuve avec les effets indésirables des vaccins contre le Covid-19 »

Au contraire, il y a une réelle politique de transparence en ce qui concerne les vaccins, et cela se fait au niveau européen. Toutes les données des injections anti-Covid-19 sont disponibles sur le site de l'Agence européenne du médicament. Que ce soit les autorisations de mise sur le marché, les avancées sur d’autres vaccins et traitements, mais aussi sur les effets indésirables. Pour chacune des injections de Pfizer, Moderna, Janssen et Astrazeneca, il y a un recensement au niveau européen. Ensuite, tout est disponible sous forme de tableaux. On y trouve une liste des effets indésirables et leur classement selon le sexe, l’âge et l’origine géographique.

Faisons d’une pierre deux coups, nous pouvons répondre à la fausse info suivante : « Il y a plus de risques que de bénéfices avec les nombreux effets indésirables ». Il y a un mois, Diane Bandon-Tourret, avocate spécialisée dans la santé, expliquait à 20 Minutes : « Il y a une surveillance constante qui permet de réunir les informations au niveau européen. La balance bénéfice-risque est constamment regardée, et elle doit rester positive. » Ainsi, puisque l’autorisation conditionnelle de mise sur le marché repose dessus, il est impossible que les risques soient supérieurs aux bénéfices tirés de la vaccination.

Et si autour de la dinde, l’argumentation est basée sur la rumeur selon laquelle Emmanuel Macron aurait classé secret-défense tous les documents sur l’épidémie, eh bien c’est faux, comme nous vous l'expliquions le mois dernier.

Fake news numéro 3 : « La vaccination contre le Covid-19 permet de pucer toute la population pour la contrôler »

Dès le début de la campagne de vaccination, la rumeur a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Pour certains, une puce injectée à travers le vaccin pourrait même contenir la 5G, ce qui permettrait de pister les personnes. La récente innovation de la société suédoise DSruptive Subdermals n’a fait que renforcer ces croyances. Elle a développé une puce sous-cutanée dans laquelle les utilisateurs peuvent enregistrer leurs données personnelles, dont le pass sanitaire. A la différence de la France, les Suédois sont coutumiers de ces puces. Ces dernières années, ils sont plusieurs milliers à s’être fait poser un implant électronique inséré sous la peau pour remplacer clés, cartes de visite, billets de train…

Pour que cette théorie soit valable, il faudrait d’une part que la puce soit injectable par une aiguille très fine, et d’autre part qu’une puce d’une si petite taille puisse renvoyer un signal suffisamment puissant pour être exploité. Aujourd’hui, ces deux paramètres ne sont pas compatibles, comme l'a expliqué The Conversation, un média qui propose du contenu provenant de la communauté universitaire.

Les chercheurs montrent que l’antenne qui permettrait les échanges d’informations avec une si petite puce est impossible à réaliser aujourd’hui. Pour réaliser leurs calculs, ils ont pris en compte le fait que les fréquences utilisées dans les transmissions sans fils de la téléphonie ont été augmentées par 10 en une vingtaine d’années. Selon leurs estimations, « il faudra donc attendre soixante années pour que la fréquence des transmissions sans fils permette la réalisation d’antennes suffisamment petites pour pouvoir injecter une puce dans un vaccin ».

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Et puisqu’on aime bien les cadeaux et que les fausses informations sur le sujet ne manquent pas, voici quelques articles réalisés par 20 Minutes cette année pour être encore plus fort contre les fake news. Dans la catégorie des vaccins : aucun antibiotique efficace n'a été interdit par le gouvernement, l'AP-HP ne mène pas d'essai clinique illégal sur les vaccins, l'Union européenne n'a pas prévu sept doses par citoyens…

Et plus largement sur le Covid-19 : on ne connaît pas déjà les dates de découverte des nouveaux variants, l'Ivermectine n'est pas efficace contre le Covid-19…