SANCTIONLa grande mosquée de Beauvais fermée pour six mois sur décision du préfet

Oise : La préfecture ordonne la fermeture de la grande mosquée de Beauvais pour six mois

SANCTIONL'association « Espoir et Fraternité », qui gère cette mosquée, a annoncé avoir saisi le tribunal administratif d’Amiens contre cette décision
Dans une mosquée (illustration)
Dans une mosquée (illustration) - LEX VAN LIESHOUT / ANP / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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En raison de prêches « incitant à la haine », « à la violence » et « faisant l’apologie du djihad », la préfecture de l’Oise a ordonné la fermeture de la grande mosquée de Beauvais pour une durée de six mois, a-t-elle indiqué ce mardi.

« La préfète de l’Oise a pris un arrêté lundi portant sur la fermeture de la grande mosquée de Beauvais pour une durée de six mois. Cet arrêté est exécutoire au bout de 48 heures », a précisé la préfecture de l’Oise.

Une procédure enclenchée par Gérald Darmanin

L’avocat de l’association « Espoir et Fraternité », qui gère cette mosquée, Me Samim Bolaky, a annoncé avoir saisi le tribunal administratif d’Amiens contre cette décision.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé le 14 décembre avoir « enclenché » la procédure de fermeture administrative de cette mosquée en raison selon lui de la radicalité des prêches qui y sont donnés. « Nous avons enclenché la fermeture de la mosquée de Beauvais, (qui est) tout à fait inacceptable, qui combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs », avait déclaré le ministre de l’Intérieur sur Cnews.

« C’est une mosquée qui est respectable »

Me Samim Bolaky avait alors estimé que les autorités visaient « certains propos tenus dans le cadre des prêches par l’un des imams de la mosquée – depuis suspendu – qui intervenait à titre bénévole ». L’association « Espoir et Fraternité » a « toujours combattu le terrorisme, a toujours favorisé le vivre ensemble. C’est une mosquée qui est respectable », avait-il affirmé.

Selon le ministère de l’Intérieur, cet homme, « présenté comme intervenant occasionnel mais qui, en réalité, fait office d’imam attitré » aurait tenu des propos faisant « l’apologie du djihad et des combattants, qu’il qualifie de héros ». Il aurait également défendu « une pratique rigoriste de l’islam » et « sa supériorité par rapport aux lois de la République ». En outre, ses propos « fustigent » les « mécréants et présentent les sociétés occidentales comme islamophobes », avait détaillé le ministère. Ils poussent « les fidèles à rompre avec la République » et « incitent à la haine des homosexuels, des juifs et des chrétiens ».