EPIDEMIEDeux nouveaux décès du Covid en Guadeloupe, progression des cas sur l'île

Coronavirus en Guadeloupe : Deux nouveaux décès enregistrés, nouveaux cas multipliés par trois en une semaine

EPIDEMIELe variant Delta reste majoritaire sur l'île
Au CHU de Pointe-à-Pitre, le 10 août.
Au CHU de Pointe-à-Pitre, le 10 août. - MOREL/SIMAX/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une situation « préoccupante ». Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a été quasiment multiplié par trois en une semaine et continue de progresser en Guadeloupe, où le variant Delta reste majoritaire, ont annoncé mercredi l’agence régionale de santé (ARS) et la préfecture.

Quelque 543 cas ont été recensés du 20 au 26 décembre, contre 203 la semaine précédente et « près de 850 cas ont été recensés en moins de 3 jours » pour le début de la semaine allant du 27 décembre au 2 janvier, a précisé Valérie Denux, directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS), lors d’une conférence de presse. « La situation de cette semaine est vraiment très très préoccupante », a-t-elle expliqué.

Deux femmes sont décédées

Le variant Delta reste majoritaire mais la présence du variant Omicron détecté pour la première fois le 17 décembre « pourrait faire basculer ce rapport dans les jours prochains ». Deux femmes âgées de 76 ans sont décédées en Guadeloupe et à Saint-Martin.

« Ça va très très vite », a souligné Valérie Denux, comparant cette accélération à celle connue lors de la quatrième vague, qui avait durement touché l’archipel entre juillet et octobre. « De mi-juillet à mi-octobre » l’épidémie de Covid-19 a provoqué 822 décès au total en Guadeloupe selon les autorités, qui ont diligenté une enquête prenant en compte tous les certificats de décès « avec la mention Covid ».

94 % des soignants qui doivent l’être sont vaccinés

La vaccination en Guadeloupe progresse très lentement avec moins de 47 % des plus de 18 ans ayant eu une première dose. Cependant, sur 16.500 professionnels de la santé soumis à l’obligation vaccinale, « près de 94 % » sont « en conformité » et « sur les 6 % non conformes, la moitié d’entre eux ne sont pas des soignants au lit du malade », souligne l’ARS.

Mercredi, un « comité d’accompagnement des personnels suspendus » a été mis en place, visant à accompagner les personnels soumis à l’obligation vaccinale et l’ayant refusée.

Le ministère des Outre-mer a annoncé la semaine dernière que les personnels de santé des Antilles réfractaires à l’obligation vaccinale seraient « suspendus » au 31 décembre et pourraient « s’orienter vers un nouveau métier » via une « cellule de reconversion ».