EN CAMPAGNEPécresse fustige « la loi du silence » sur les violences faites aux femmes

Présidentielle 2022 : Devant Bourdin, Pécresse fustige « la loi du silence » sur les violences faites aux femmes

EN CAMPAGNEInvitée de l’émission « La France dans les yeux », la candidate LR a déroulé son programme en promettant notamment un « choc de pouvoir d’achat »
Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle, avec Jean-Jacques Bourdin lors de l’émission « La France dans les yeux » sur BFMTV, à Uzerche le 18 janvier 2022.
Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle, avec Jean-Jacques Bourdin lors de l’émission « La France dans les yeux » sur BFMTV, à Uzerche le 18 janvier 2022. - AFP / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

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Valérie Pécresse a bien failli ne pas venir sur le plateau de la nouvelle émission de Jean-Jacques Bourdin. Mardi soir sur BFMTTV, la candidate LR à la présidentielle, a en effet souligné d’entrée de jeu qu’elle s’était « clairement posé la question », en raison de l’enquête pour soupçons d’ agression sexuelle visant le journaliste.

Mais finalement elle est venue par « respect » de la présomption d’innocence. Toutefois, avant de dérouler ses propositions, Valérie Pécresse a saisi l’occasion pour vilipender « la loi du silence » sur les violences faites aux femmes.

Bourdin « conteste les faits »

« Très clairement ces accusations, si elles sont avérées, sont graves » et doivent faire l’objet de condamnations, a ajouté la candidate pour qui « trop longtemps, la société a regardé ailleurs ». Elle a en outre promis que, présidente, elle soutiendrait les femmes « pour que la parole se libère ». Visiblement ému, Jean-Jacques Bourdin a pour sa part assuré qu’il n’allait « pas (s)'exprimer à ce sujet ». « Mais je conteste les faits rapportés par la presse et je laisse la justice faire son travail », a ajouté le journaliste, qui a ensuite peiné à reprendre la main.

La candidate, qui répète régulièrement son attachement à la Corrèze de Jacques Chirac, répondait aux questions d’une cinquantaine de Corréziens lors de cette émission politique diffusée depuis Uzerche. Intitulée La France dans les yeux, elle recevra ensuite tous les candidats à la présidentielle.

Retour sur la polémique Blanquer

Interrogée sur la polémique autour des vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza, Valérie Pécresse a estimé qu'« il aurait mieux fait de prendre quelques jours pour concerter ». Elle n’a toutefois pas demandé la démission du ministre car « il ne faut pas surréagir non plus. Le sujet, c’est vraiment ce que cela dit du pouvoir en place » qu’elle a qualifié d'« autoritaire, solitaire ».

Promettant un « choc de pouvoir d’achat » car « aujourd’hui, la priorité c’est les salaires », elle a répété sa promesse d’une hausse des salaires de 10 % jusqu’à 2,2 smic nets et de « défiscaliser les heures supplémentaires ». Mais il faut aussi pouvoir « convertir les RTT en salaire, sans limite ».

Pour lutter contre le « fléau » des déserts médicaux, elle a proposé que les jeunes médecins passent une année dans les territoires, « à la campagne ou en ville », à la fin de leurs études générales. Il faut aussi « former deux fois plus de médecins » dans les cinq ans qui viennent, et recruter « 25.000 soignants de plus à l’hôpital ».

« Je ne rétablirai pas l’ISF »

Parmi ses autres propositions : « plan de garde d’enfants en milieu rural », défiscalisation des donations « jusqu’à 100.000 € tous les 6 ans », « priorité » aux travailleurs de première ligne dans l’attribution de logements… « Je ne rétablirai pas l’ISF », a ajouté l’ancienne ministre, qui a également défendu son objectif « zéro carbone en 2050 » via le nucléaire et les énergies renouvelables. L’occasion, pour la candidate de tacler « un président totalement erratique » sur le plan énergétique.

Valérie Pécresse a aussi répété des propositions pour « ramener l’ordre » : nouvelles places de prison, « plan de sauvetage pour la justice », brigades « coup de poing » dans les quartiers, politique de « visa contre retour de clandestins » sur l’immigration… Enfin, sur l’économie, elle a promis de « stabiliser » et « faire baisser » la dette, en évoquant « des décisions courageuses qui ne plairont peut-être pas forcément aux Français ».