BUSINESSLa « French Baguette », l'idée qui a fait craquer les investisseurs sur M6

« Qui veut être mon associé ? » : La « French Baguette », l’idée qui a fait croustiller quatre investisseurs sur M6

BUSINESSGrâce à « Qui veut être mon associé ? » sur M6, Eva Broussou, créatrice de « The French Baguette », va avoir du pain sur la planche
Eva Broussou est la fondatrice de la « French Baguette »
Eva Broussou est la fondatrice de la « French Baguette » - PIERRE OLIVIER/M6 / Cipe Images
Clément Rodriguez

Clément Rodriguez

L'essentiel

  • M6 proposait ce mercredi soir le troisième épisode de Qui veut être mon associé ?.
  • Première entrepreneuse à se présenter devant les cinq investisseurs, Eva Broussou a conquis quatre d’entre eux grâce à sa « French Baguette ».
  • « J’étais en pleine galère et je ne voyais pas comment des investisseurs pourraient être intéressés par le projet », témoigne-t-elle auprès de 20 Minutes.

Le braquage de la soirée. Ce mercredi, Eva Broussou est venue présenter sa « French Baguette » à cinq investisseurs dans le troisième épisode de Qui veut être mon associé ? sur M6. Partie défaitiste, l’entrepreneuse était même convaincue que son passage dans l’émission ne serait pas diffusé à l’antenne. Pourtant, après avoir pitché son idée, ce sont quatre membres du jury qui lui ont proposé leur aide.

Mis sur le marché en 2019, ce pain de tradition a d’abord intéressé la production de l’émission, qui a décidé de contacter l’entrepreneuse. « J’étais totalement persuadée que ça ne marcherait pas, se souvient Eva Broussou auprès de 20 Minutes. J’étais en pleine galère et je ne voyais pas comment des investisseurs pourraient être intéressés par le projet, sachant que je vends du souvenir et que nous sommes toujours en plein Covid. »

« Quoi qu’il arrivait, je repartais avec Delphine André »

Alors qu’elle s’attendait à se prendre « cinq râteaux », quelle ne fut pas la surprise de l’entrepreneuse lorsque quatre des cinq investisseurs du programme lui ont tendu la main. Jean-Pierre Nadir, Anthony Bourbon, Eric Larchevêque et Delphine André se sont montrés intéressés par l’idée. 90.000 euros, 100.000 euros… Tous et toutes ont aligné les zéros pour convaincre la créatrice de la « French Baguette », de quoi la déstabiliser. « J’ai toujours une espèce de complexe d’imposture, témoigne-t-elle. Je viens d’entreprendre, ce n’était pas mon métier, et en étant femme, je pense que ça accentue ce sentiment. »

Jean-Pierre Nadir et le souhait de « faire la meilleure baguette du monde », Eric Larchevêque et l’envie de « créer une nouvelle manière de vendre des saveurs françaises », Delphine André et son « canal de distribution via l’hôtellerie haut de gamme, représentée par 80 % de clientèle étrangère », Anthony Bourbon et « ses ingénieurs agroalimentaires »… Les propositions se sont enchaînées mais il a fallu faire un choix. Eva Broussou aurait souhaité que Delphine André et Anthony Bourbon s’associent pour l’aider, ce que le créateur de Feed a refusé. Finalement, Delphine André a monté un deal avec Eric Larchevêque pour 200.000 euros contre 34 % de la société.

« Delphine André m’a beaucoup touchée, elle a l’économie de la parole mais elle est toujours pesée et pensée. Quoi qu’il arrivait, je repartais avec elle parce que chaque mot était juste », affirme l’entrepreneuse qui ne voulait pas s’associer uniquement avec Anthony Bourbon « parce qu’il était trop tout feu tout flamme ».

Une nouveauté qui sent bon la brioche

Huit mois après le tournage, Eva Broussou est en cours de finalisation du deal avec Delphine André et Eric Larchevêque. « On a pris un peu de retard mais c’est lié au schéma que j’avais avant. J’ai des anciens associés qui ont un peu mis le bazar », glisse-t-elle. Après quelques conversations téléphoniques avec les deux business angels, l’entrepreneuse est sur un petit nuage. « Le peu d’échanges que l’on a eus me changent la vie », confesse-t-elle.

Tous les trois terminent la rédaction de leur pacte d’associés, permettant d’établir la répartition des rôles de chacun. « Ils n’ont pas qu’un rôle d’actionnaires, ils ont un rôle de partenaires, s’enthousiasme Eva Broussou. On a décidé de mettre en place un comité de gestion parce que c’est là où j’ai de grosses faiblesses. Eux m’apportent des aides complémentaires sur la structure pour qu’on puisse monter en puissance. »

Une fois la machine huilée, la créatrice de la « French Baguette » compte bien développer son entreprise. Un partenariat avec des designers pourrait être prochainement signé afin de lancer un nouveau moule à baguettes. De nouveaux produits devraient également débarquer, à l’instar de la « French Brioche », « quasi aboutie ». Espérons qu’elle se vende elle aussi comme des petits pains.

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