VIE PRATIQUETout ce qu’il faut savoir sur les engins de déplacement personnel

Mobilité : Tout ce qu’il faut savoir sur les engins de déplacement personnel

VIE PRATIQUELes engins de déplacement personnels apportent de nouvelles solutions pour se déplacer au quotidien, et ils ont une place à part entière dans le Code de la route
Les utilisateurs d’EDP doivent en premier lieu adopter un comportement prudent, que ce soit pour leur sécurité ou celle des autres.
Les utilisateurs d’EDP doivent en premier lieu adopter un comportement prudent, que ce soit pour leur sécurité ou celle des autres. - iStock/ City Presse / City_presse
VB pour 20 Minutes

VB pour 20 Minutes

Trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards et gyroskates sont autant de nouveaux modes de déplacements urbains qui envahissent l’espace public. Jusqu’à récemment, leur utilisation parfois anarchique n’était pas réglementée et posait plusieurs questions de sécurité.

Depuis octobre 2019, l’État a fait évoluer le Code de la route pour y intégrer ces moyens de locomotion. L’objectif : créer un cadre qui permette le développement de ces engins, tout en assurant la sécurité de leurs utilisateurs et des autres usagers, mais aussi lutter contre les comportements dangereux.

De quoi parle-t-on ?

Il faut différencier deux types d’engins de déplacement personnels (ou EDP) : les modèles non motorisés comme les trottinettes, les skateboards ou les rollers, qui peuvent circuler sur les trottoirs et sur les espaces autorisés aux piétons (à la condition de rester à la vitesse du pas), et les EDP motorisés, tels que les trottinettes électriques, les gyropodes ou les monoroues.

La circulation de ceux-ci, qui n’appartenaient avant à aucune catégorie du Code de la route, n’était ni autorisée ni réglementée. Aujourd’hui, les règles sont pour la plupart les mêmes que celles applicables aux vélos, avec certaines spécificités. La législation fixe ainsi les usages de circulation et de stationnement, les caractéristiques techniques de ces engins et précise les sanctions en cas de non-respect.

Une conduite encadrée

Les utilisateurs d’EDP doivent en premier lieu adopter un comportement prudent, que ce soit pour leur sécurité ou celle des autres. Comme pour les vélos, il est interdit de conduire sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants, d’utiliser un casque audio, des écouteurs ou un téléphone portable. Les enfants de moins de 12 ans n’ont pas non plus le droit de conduire un EDP motorisé. En outre, étant destiné à un usage exclusivement personnel, on ne peut donc pas transporter de passager.

Côté circulation, ces engins ne peuvent pas rouler sur le trottoir, sauf sils sont tenus à la main et ne sont pas en action. En agglomération, ils ont obligation d’emprunter les pistes et les bandes cyclables lorsqu’il y en a. Sinon, ils peuvent circuler sur les routes limitées à 50 km/h. En dehors de la ville, ils doivent préférer les voies vertes et les pistes cyclables. Enfin, comme pour les vélos, les EDP ont la possibilité de se garer sur les trottoirs. Mais le stationnement n’est possible que s’il ne gêne pas la circulation (et la sécurité) des piétons.

La législation permet aux maires, dans certains cas, de déroger aux règles de circulation générales, afin de s’adapter à la diversité des situations et des lieux et d’intégrer de façon la plus harmonieuse possible ces engins de déplacement personnels.

Quels équipements ?

En agglomération ou sur les voies vertes et les pistes cyclables, le port du casque pour les plus de 12 ans n’est pas obligatoire mais fortement recommandé. Depuis le 1er juillet 2020, les utilisateurs d’EDP motorisés doivent avoir équipé leur engin de feux de position avant et arrière, de dispositifs rétro-réfléchissants arrière et latéraux, d’un avertisseur sonore et d’un système de freinage efficace.

De nuit ou en journée, lorsque la visibilité est faible (même en agglomération), il faut également porter sur soi un vêtement (gilet, brassard, pull) ou un équipement rétro-réfléchissant et ce, afin d’être bien visible des autres usagers de la route. En outre, pour pouvoir circuler sur la voie publique, l’appareil doit être bridé à une vitesse de 25 km/h.

Quid de l’assurance ?

Considérés comme des véhicules terrestres à moteur, les engins de déplacement personnels motorisés doivent obligatoirement être assurés, au minimum en responsabilité civile, afin de garantir les dommages que vous pourriez causer à des tiers lors de l’utilisation de votre appareil.

En complément, la garantie personnelle du conducteur, permettant de vous couvrir en cas d’accident ou de chute, est fortement recommandée. De nombreux assureurs proposent désormais des contrats spécifiques à l’utilisation des EDP.

Des sanctions prévues

Pour inciter les utilisateurs d’EDP motorisés à adopter un comportement responsable, le législateur a prévu diverses sanctions. Si vous ne respectez pas les règles de circulation imposées ou transportez un passager, vous encourez par exemple une amende de 35 euros. De même, si vous circulez sur un trottoir sans y être autorisé ou si vous débridez votre engin, vous risquez jusqu’à 135 euros d’amende.

Enfin, si vous roulez avec une machine dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h, il vous en coûtera 1.500 euros.