SHOPPINGC’est quoi cette boutique éphémère à Rennes sans vendeur ni caisse ?

Rennes : C’est quoi ce concept de boutique éphémère sans vendeur ni caisse ?

SHOPPINGLa première Komet Story vient d’être installée dans la galerie d’un centre commercial à Rennes
Pour son ouverture au centre Grand Quartier à Rennes, la Komet Story accueille pendant un mois la marque de prêt-à-porter Noliju.
Pour son ouverture au centre Grand Quartier à Rennes, la Komet Story accueille pendant un mois la marque de prêt-à-porter Noliju.  - J. Gicquel / 20 Minutes / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Une boutique éphémère d’un nouveau genre a ouvert ses portes dans la galerie commerciale du centre Grand Quartier à Rennes.
  • Sans vendeur ni caisse, la Komet Story fonctionne comme un showroom privé connecté.
  • Ses deux concepteurs espèrent séduire d’autres marques de prêt-à-porter pour en installer dans des centres commerciaux, des gares ou sur des plages.

Bienvenue dans l’ère du « phygital ». Mélange de physique et de digital, ce terme un peu barbare séduit de plus en plus les marques de prêt-à-porter, toujours friandes de nouveaux concepts pour élargir leur clientèle. Si les boutiques n’ont pas dit leur dernier mot, elles doivent tout de même se réinventer à l’heure où le shopping se fait de plus en plus en ligne. Cela passe notamment par une expérience client plus connectée en magasin.

Surfant sur cette tendance de fond, qui chamboule tous les acteurs du retail, deux Rennais, un frère et sa sœur, viennent de donner naissance à la Komet Story. Installée dans la galerie commerciale du centre Grand Quartier, au nord de la ville, cette box de 18 m² a des airs de showroom avec des vêtements qui sont exposés et une cabine pour les essayer. Mais surprise, la boutique fonctionne sans vendeur ni caisse. « Tout est entièrement automatisé », souligne Tumen Buyant.

Une séance shopping en toute intimité

Pour bien comprendre le fonctionnement de la Komet Story, il faut tout d’abord télécharger l’application et réserver un créneau. L’utilisateur reçoit alors un code lui donnant accès à la boutique, fermée de l’extérieur. Il peut ensuite profiter, avec deux amis maximum, d’une séance de shopping en toute intimité. « Les clients peuvent toucher les vêtements, les essayer », indique Anya Buyant. Et si les vêtements leur plaisent, pas besoin de passer en caisse.

La start-up a été fondée par Tumen et Anya Buyant, un frère et sa soeur originaires de Mongolie.
La start-up a été fondée par Tumen et Anya Buyant, un frère et sa soeur originaires de Mongolie.  - J. Gicquel / 20 Minutes

Grâce à des capteurs installés sur les portants, l’application détecte en effet les articles que le client a choisi d’essayer et les affiche sur son panier virtuel. Si c’est le coup de cœur, il n’aura qu’à valider l’achat sur son application et repartir avec. Dans le cas contraire, il reposera les articles qui disparaîtront automatiquement du panier. Mais quid de la sécurité si personne ne surveille que le client a bien réglé ses achats ? « En s’inscrivant, il a fourni ses données personnelles et bancaires, donc on peut facilement le retrouver », souligne Tumen Buyant, précisant que les futures Komet Story seront équipées de caméras de vidéosurveillance.

Des Komet Story bientôt dans les gares et sur les plages ?

Car la box installée dans la galerie de Grand Quartier va faire des petits. A l’avenir, d’autres Komet Story devraient ainsi fleurir dans des centres commerciaux, des gares ou même sur des plages. « Cela offre une vitrine à des jeunes marques de créateurs qui n’ont pas forcément de boutique physique », assure Anya Buyant, qui ambitionne de faire de sa start-up « la référence du pop-up store connecté ».

Avant cela, le concept devra déjà séduire la clientèle de Grand Quartier où la première Komet Story sera installée pendant six mois. Éphémère, la boutique accueille pour démarrer la marque de vêtements sport et chic Noliju qui laissera sa place mi-février à Champ Blanc, une marque de tee-shirt. « On privilégiera à chaque fois des marques engagées et responsables », conclut Anya Buyant.