SOUTIENEn redressement judiciaire, Caddie obtient un prêt public

Alsace : En redressement judiciaire, Caddie obtient un prêt public de « plusieurs centaines de milliers d’euros »

SOUTIENSelon la CFTC, il s’agit d’un prêt de « 400.000 euros » consenti « pour moitié » par l’Etat et par la Région
Des Caddies dans un supermarché à Nice (illustration).
Des Caddies dans un supermarché à Nice (illustration). - SYSPEO / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’Etat a décidé de venir au chevet de Caddie. L’entreprise alsacienne, en redressement judiciaire, va recevoir un prêt public exceptionnel « de plusieurs centaines de milliers d’euros » afin notamment de « couvrir les salaires » des 140 employés durant la période d’observation, a-t-on appris mardi auprès de Bercy et de source syndicale.

Lors d’un point de situation avec les organisations syndicales et la Région Grand-Est, « nous avons annoncé du côté de l’État un soutien exceptionnel » de « plusieurs centaines de milliers d’euros » sous la forme d’un prêt versé « dans les tout prochains jours », a-t-on indiqué auprès du ministère de l’Economie, sans préciser le montant du prêt. Selon le secrétaire CFTC du Comité social et économique (CSE) de Caddie​, Luc Strohmenger, il s’agit d’un prêt de « 400.000 euros » consenti « pour moitié » par l’Etat et par la Région.

« Un gros soulagement »

« C’est un gros soulagement, cela permet de payer les salaires de janvier et de continuer la production », a déclaré le syndicaliste. Selon lui, les syndicats de Caddie ont été reçus par un conseiller de l’Elysée à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron mercredi dernier à Strasbourg. « On a demandé à ce qu’on nous aide car, vu le peu d’argent disponible, on n’aurait pas pu tenir la période d’observation », a expliqué Luc Strohmenger.

« L’idée, c’est que l’entreprise puisse payer les dépenses minimales » : salaires, factures d’électricité, de gaz…, a-t-on indiqué auprès du ministère, saluant « l’esprit de responsabilité » des salariés dans une « situation très tendue ».

Un sursis jusqu’au 22 février

Basée à Dettwiller dans le Bas-Rhin, Caddie, dont le nom est devenu le symbole des chariots de supermarché, a été placée le 5 janvier en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne, qui a laissé jusqu’au 22 février à l’entreprise pour trouver un repreneur. « Il y a de grosses difficultés aujourd’hui pour payer les factures, compte tenu des conditions du dépôt de bilan, la trésorerie était extrêmement faible », a-t-on ajouté auprès de Bercy, qui travaille « en lien avec l’agence régionale de développement » pour trouver un repreneur.

Selon Luc Strohmenger, aucune offre ferme n’a encore été déposée mais le site fait l’objet de nombreuses visites. « Il y a un soutien fort de l’État dans ce dossier », a-t-on insisté auprès de Bercy, rappelant que Caddie avait bénéficié en mars 2021 d’un « prêt bonifié de l’État (…) de 4 millions d’euros ».