Bretagne : Le nombre de demandeurs d’emploi en forte baisse dans la région
CHIFFRES•Profitant de la reprise économique, la demande d'emploi est à son plus bas niveau depuis près de dix ansT. Le Banner
L'essentiel
- Le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 16 % en Bretagne en 2021 par rapport à 2020.
- La région a été moins touchée par le ralentissement économique dû à la crise sanitaire.
- Certains secteurs comme le bâtiment, la restauration ou l’agroalimentaire peinent à recruter.
Au quatrième trimestre 2021, la Bretagne et ses trois millions d’habitants comptaient 125.340 demandeurs d’emploi. D’après les services de l’Etat, ce chiffre est au plus bas depuis près de dix ans. Suivant la tendance nationale, la Bretagne a vu son nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité) diminuer de -6,4 % par rapport au trimestre précédent. Cela correspond à une baisse de 16,2 % par rapport à fin 2020.
Le recours au chômage partiel et la reprise économique au sortir des différents confinements ont eu un effet positif sur l’emploi, notamment dans les secteurs comme l’hôtellerie-restauration ou le BTP, dans lesquels la reprise a été beaucoup plus forte et rapide.
Ces chiffres confirment, selon le communiqué, « la résilience du territoire breton » dont l’économie, majoritairement tournée vers l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, a été épargnée par la crise liée au Covid-19. L’activité touristique a également repris l’été dernier, avec une moindre baisse des nuits d’hôtels qu’au niveau national, ainsi qu’un chiffre d’affaires retrouvant assez vite un niveau proche d’avant crise dans le secteur de la restauration.
Des difficultés de recrutement
Si cette tendance touche toutes les tranches d’âge, elle est encore plus marquée chez les jeunes de moins de 25 ans, où la baisse des demandes d’emploi s’établit à -9 %. Ce recul pourrait s’expliquer par le recours aux contrats d’apprentissage et la mise en œuvre du dispositif « 1 jeune 1 solution » lancé à l’été 2020. L’embellie bénéficie également aux chômeurs de longue durée, dont le nombre d’inscrits a diminué de 4,1 % au quatrième trimestre, toutes catégories confondues.
Dans cette région qui affiche un des taux de chômage le plus faible, certains secteurs comme l’agroalimentaire, l’informatique ou les métiers du soin peinent encore à recruter.