RECAP'Paris et Moscou prônent la désescalade dans la crise ukrainienne

Conflit Ukraine - Russie : Kiev demande à l’Occident de ne pas semer la panique, Paris et Moscou prônent la désescalade

RECAP'Ce vendredi, lors d’un échange téléphonique, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron sont convenus de la « nécessité d’une désescalade » entre Moscou et Kiev
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, sur le perron de l'Elysée en 2017.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, sur le perron de l'Elysée en 2017.  - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP / AFP
Manon Aublanc

Manon Aublanc

L'essentiel

  • La Russie a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne. Tous les soirs, à 19 h 30, 20 Minutes vous propose son point récap’sur le conflit laissant craindre une invasion.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et les événements de cette crise diplomatique qui secoue la Russie, l’Ukraine et les Etats-Unis.
  • Ce vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé l’Occident à ne pas semer la « panique » autour des tensions avec Moscou, accusé de préparer une invasion de l’Ukraine, tout en réclamant un geste de la Russie prouvant qu’elle n’allait pas attaquer.

Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19 h 30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ce vendredi l’Occident à ne pas semer la « panique » autour des tensions avec Moscou, accusé de préparer une invasion de l’Ukraine, tout en réclamant un geste de la Russie prouvant qu’elle n’allait pas attaquer. Sa déclaration est intervenue alors que le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron sont convenus, lors d’un entretien téléphonique, de la « nécessité d’une désescalade », selon la présidence française. Plus de cent mille soldats russes sont déployés aux frontières ukrainiennes depuis fin 2021, signe selon Washington et plusieurs capitales occidentales qu’une invasion pourrait être imminente.

« La probabilité de l’attaque existe, elle n’a pas disparu et elle n’a pas été moins grave en 2021 », mais « nous ne voyons pas d’escalade supérieure à celle qui existait » l’année dernière, a cependant déclaré Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse pour les médias étrangers. « Nous n’avons pas besoin de cette panique », a-t-il souligné, tout en appelant la Russie à « faire des pas pour prouver » qu’elle ne va pas attaquer. « Le plus grand risque pour l’Ukraine » actuellement, c’est « la déstabilisation de la situation à l’intérieur du pays », a estimé le président ukrainien.

La phrase du jour

«  Les réponses des Etats-Unis et de l’Otan n’ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie »  »

Le président russe Vladimir Poutine s’est plaint auprès de son homologue français Emmanuel Macron du rejet par l’Occident de ses exigences pour aboutir à une désescalade du conflit autour de l’Ukraine et de l’Otan. « Les réponses des Etats-Unis et de l’Otan n’ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie », a indiqué le Kremlin dans un communiqué consacré à l’entretien entre les deux dirigeants. « La question-clé a été ignorée, à savoir comment les Etats-Unis et leurs alliés comptent (…) mettre en œuvre le principe selon lequel personne ne doit renforcer sa sécurité au détriment d’autres pays », a poursuivi la présidence russe.

La tendance du jour

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont affirmé dans une déclaration commune qu’ils travaillaient à la fourniture de « volumes additionnels de gaz naturel » pour l’Europe, afin de faire face à un éventuel contrecoup d’une invasion russe de l’Ukraine.

Les Occidentaux accusent Moscou de préparer une potentielle offensive contre le pays voisin, et menacent de sanctions sans précédent si le président russe Vladimir Poutine passe à l’acte. Washington a notamment affirmé que le gazoduc controversé Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, achevé mais pas encore opérationnel, ne serait pas activé en cas d’attaque.

Américains et Européens redoutent toutefois que le Kremlin, en représailles, réduise drastiquement sa fourniture d’hydrocarbures à l’Europe, vitale pour de nombreux pays. Ils avaient déjà assuré travailler à des mesures pour compenser cette éventuelle perte, mais l’engagement formel des deux présidents vient appuyer cette démarche.

Dans leur déclaration, Joe Biden et Ursula von der Leyen assurent vouloir aussi travailler « en étroite collaboration avec les Etats membres de l’UE » pour préparer ce plan B, et rechercher les meilleurs moyens de « stocker en sécurité » ces fournitures de gaz.