BINGE DU WEEK-ENDComment une nouvelle série de Netflix caricature les romans de gare

Netflix : Comment « La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre » caricature les romans de gare

BINGE DU WEEK-ENDComme son titre à rallonge le laisse supposer, « La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre » sur Netflix s’amuse des clichés des romans de gare comme « La Fille du train » ou « La Femme à la fenêtre »
Kristen Bell est «La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre » sur Netflix
Kristen Bell est «La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre » sur Netflix - Netflix / Netflix
V. J.

V. J.

L'essentiel

  • La série La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre est disponible depuis vendredi sur Netflix, avec huit petits épisodes parfaits pour un binge watching.
  • Comme son titre l’indique, il s’agit d’une parodie des romans de gare comme La Fille du train et La Femme à la fenêtre, enfin, la série essaie mais reste très sérieuse.
  • Dans le rôle principal, Kristen Bell, éternelle Veronica Mars, est géniale.

Si Kristen Bell était encore Veronica Mars dans sa nouvelle série, disponible depuis vendredi sur Netflix, elle aurait peut-être déjà résolu l’affaire. Mais elle interprète Anna, une femme brisée par la vie : depuis la mort tragique de sa fille et la séparation avec son mari, elle passe ses journées en robe de chambre à enchaîner verres de vin et antidépresseurs et à regarder le monde à travers sa fenêtre.

Seule embellie, l’arrivée d’un nouveau voisin et sa petite fille de l’autre de la rue. Enfin, pas pour longtemps, car Anna est bientôt la témoin de ce qu’elle croit être un meurtre. Anna est « la femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre ». Oui, c’est le titre à rallonge de la série.

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Une parodie, vraiment ?

Eh oui, il est une référence directe aux romans de gare, et plus précisément à La Fille dans le train et La Femme à la fenêtre, deux best-sellers du thriller psychologique et féminin, devenu un genre littéraire à lui tout seul, et récemment adaptés en films avec, respectivement, Emily Blunt et Amy Adams.

Vous l’aurez compris, la série Netflix en est une parodie. Du moins elle essaie. Anna lit le roman La femme de l’autre côté du lac, boit des verres de vin remplis à ras bord, est une célèbre peintre d’œuvres objectivement moches, soupçonne tout le voisinage, et doute même de sa propre santé mentale. Car, comme l’avoue en voix off : « elle a une imagination débordante ».

Kristen Bell, toujours formidable

Mais aligner les clichés et les suspects suffit-il à être drôle ? C’est toute la question de cette Fille qui habitait…, qui ne semble pas savoir quel ton adopter et reste finalement très premier degré. Sur un registre et avec un personnage similaire, The Flight Attendant avait réussi à trouver un meilleur équilibre.

A de rares fois pourtant, comme les raisons de la mort de sa fille ou lors de la grande résolution, la série rappelle que ses auteurs viennent d’Adult Swim, la chaîne américaine spécialiste de l’absurde, et vire à la comédie très noire. Pour le spectateur, alors, ça passe ou ça casse.

Reste la formidable, multiple, imprévisible Kristen Bell, qui est de tous les plans et que l’on suivrait partout, même dans une série qui ne sait pas où elle va.