DEUILPrivé d’un adieu à son père mourant lors du confinement, il porte plainte

Île de Ré : Refoulé par les gendarmes alors qu’il se rendait au chevet de son père mourant pendant le confinement, il poursuit l’Etat

DEUILL'homme n’avait pas pu traverser le pont de l’île de Ré, début avril 2020
Contrôle de gendarmes sur le pont de l'Île de Ré (archives).
Contrôle de gendarmes sur le pont de l'Île de Ré (archives).  - XAVIER LEOTY / AFP / AFP
Elsa Provenzano

E.P.

Alors que le confinement avait été décidé en France depuis une quinzaine de jours, le 4 avril 2020, un habitant du Loir-et-Cher qui se rendait au chevet de son père en fin de vie a été refoulé par les gendarmes au niveau du pont de l’ Île de Ré, rapporte France 3 Nouvelle Aquitaine. Il avait en sa possession une attestation dérogatoire mais pas de justificatif de son déplacement. Les gendarmes qui doivent se livrer à de nombreux contrôles en ce début de vacances de Pâques lui imposent alors de faire demi-tour sans pouvoir dire adieu à son père, qui meurt trois jours plus tard. Il se retrouve même sanctionné d’une amende de 135 €, qui sera annulée par la suite.

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Le 16 avril 2020, les gendarmes de Charente-Maritime​ publient leurs excuses dans un communiqué officiel diffusé sur leur page Facebook. Ils parlent d’une « véritable incompréhension ».

Son avocat va déposer un recours en responsabilité contre l’État pour demander réparation du préjudice moral subi. Le plaignant explique que le montant demandé sera symbolique mais qu’il en fait « une question de principe ».

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