Conflit Ukraine – Russie : Le Parlement européen approuve un prêt de 1,2 milliard d’euros à Kiev

Les eurodéputés ont approuvé mercredi soir un nouveau soutien financier de l'UE à l'Ukraine d'un montant de 1,2 milliard d'euros, pour aider ce pays sous la menace d'un nouveau conflit avec la Russie.

Ce prêt sur 12 mois alloué en deux tranches a été proposé par la Commission européenne fin janvier et approuvé par les États membres vendredi. Il sert à "apporter un soutien rapide dans une situation de crise aiguë et à renforcer la résilience du pays", indique le texte adopté par le Parlement européen.

La moitié sera octroyée immédiatement, si certaines conditions sont remplies. L'Ukraine doit démontrer des progrès dans la mise en oeuvre d'un programme macro-économique établi par le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que des garanties en matière d'État de droit.

Des centaines de parachutistes américains sont arrivés mercredi à l’aéroport de Rzeszow, en Pologne, dans le cadre d’un déploiement de quelques milliers de soldats destiné à renforcer le flanc oriental de l’Otan.

Lui non plus…

Chacun son camp. « Au nom du président Nicolas Maduro et du peuple vénézuélien, nous voulons exprimer notre soutien sans réserve au peuple russe, à la Fédération de Russie et en particulier au président Vladimir Poutine », a déclaré à la télévision le ministre vénézuélien du Pétrole, Tareck El Aissamin.

« Le Venezuela est un partenaire stratégique de la Russie en Amérique latine et dans le monde en général », a répondu le vice-Premier ministre russe Iouri Borissov. « Nous apprécions fortement (le fait d’être) des alliés et le dialogue de confiance au niveau politique dans cette situation d’instabilité croissante. La coopération entre nos pays est plus importante que jamais ».

«Nous avons de manière défensive augmenté notre présence à l’Est et nous envisageons de l’augmenter encore. La Roumanie est prête à accueillir un groupement tactique, la France est prête à le commander, et plusieurs alliés souhaitent participer à cette force multinationale, mais aucune décision définitive n’a été prise », a annoncé le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg.

«C’est mieux que rien », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au sujet des annonces de retrait d’unités russes. « Ce sont des inflexions annoncées mais moi je suis un peu comme Saint-Thomas (…) Il faut que les inflexions soient vérifiées », a-t-il dit devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat. « Il y a toujours autant de forces et les manœuvres se poursuivent », a-t-il insisté.

Cet échange entre le président américain et le chancelier allemand s’inscrit « dans le cadre de notre coordination étroite et soutenue avec nos alliés », a fait savoir la présidence américaine, engagée dans une intense activité diplomatique face à la menace d’une invasion russe qui reste « réelle », selon Washington.

La menace de la Russie « est là, elle est réelle », a assuré le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken sur la chaîne américaine ABC. « Ce que nous voyons, ce n’est pas un retrait significatif. Au contraire, nous continuons de voir des forces, notamment des forces qui seraient à l’avant-garde d’une éventuelle agression renouvelée contre l’Ukraine, qui continuent d’être à la frontière, d’être massées à la frontière. »

Les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept auront jeudi des discussions sur l’évolution des tensions autour de l’Ukraine.

La reconnaissance par la Russie de l’indépendance des territoires séparatistes en Ukraine constituerait une « violation grossière du droit international », a dénoncé mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, au lendemain de l’appel en ce sens par le parlement russe.

« Une mise en vigueur de cette résolution saperait davantage la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a également dénoncé le secrétaire d’Etat dans un communiqué.

D’autres formats de réunions sont prévus, « entre l’Allemagne, la France et l’Ukraine, et une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis », a annoncé la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.

La vice-présidente américaine Kamala Harris, le secrétaire d’Etat Antony Blinken, ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz participeront à la Conférence de Munich, organisée de vendredi à dimanche. Aucun représentant de l’exécutif russe n’est annoncé à la conférence.

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 tiendront samedi une réunion consacrée à la crise entre l’Ukraine et la Russie, a annoncé mercredi un porte-parole du gouvernement allemand.

La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, présidera cette réunion en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, qui se tient ce week-end, a précisé lors d’une conférence de presse ce porte-parole du gouvernement allemand, qui préside cette année le G7.

Les autorités et les médias d’Etat russes s’en donnaient à cœur joie mercredi pour moquer la « date d’invasion » du 16 janvier diffusée par les médias occidentaux, citant des sources dans les renseignements américains.

Elle a été décrétée ce mercredi par son président face à la menace d’une invasion russe.

Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, les pourparlers qui s’annoncent seront « très difficiles ». Pour la Russie, ils doivent conduire à une refonte de l’architecture de la sécurité européenne issue de la guerre froide. « Il faudra beaucoup de souplesse des deux côtés, de la volonté politique », a-t-il encore dit.

«La Russie n’a rien à voir avec des cyberattaques quelconques », a assuré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en estimant qu’il « était prévisible que l’Ukraine continuerait d’accuser la Russie de tout ».

Entre le discours et les faits, il y a visiblement un petit décalage. « Nous n’avons constaté aucune désescalade sur le terrain à ce stade. Au contraire, il apparaît que la Russie continue de renforcer sa présence militaire (…) La Russie peut encore envahir l’Ukraine sans préavis, les capacités sont en place » avec plus de 100.000 soldats, a affirmé le Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg au début d’une réunion avec les ministres de la défense de l’Alliance à Bruxelles.

«Pas un seul soldat, pas un seul équipement ne restera sur le territoire de la Biélorussie après la tenue des manœuvres avec la Russie » qui doivent s’achever le 20 février, a dit le ministre des Affaires étrangères Vladimir Makeï en conférence de presse.