ACCUSATIONLa police utiliserait l’ADN des victimes de viol à San Francisco

San Francisco : La police utiliserait l’ADN des victimes de viol pour les interpeller plus tard

ACCUSATIONCe type de pratique pourrait potentiellement dissuader les victimes d’agressions sexuelles de porter plainte
Police de San Francisco
Police de San Francisco -  ImageSpace/Sipa USA/SIPA / SIPA
avec agence

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Chesa Boudin, le procureur du district de San Francisco ( Etats-Unis) a révélé lundi que la police locale avait pris l’habitude d’utiliser l’ ADN prélevé sur des victimes d’ agressions sexuelles afin de créer une banque de données. Le but : les comparer aux preuves d’autres scènes de crimes et les relier à d’autres affaires, rapporte Le HuffPost d’après une information du San Francisco Chronicle.

Le procureur a assuré ne pas avoir eu connaissance de ce type de pratique avant la semaine dernière. Les faits ont éclaté au grand jour lorsque l’ADN d’une victime d’un viol, datant de plusieurs années, a été utilisé pour relier cette personne à un crime plus récent concernant des biens. Selon Chesa Boudin, ce système a été utilisé pendant « de très nombreuses années » et la base de données établie « pourrait contenir des milliers d’informations ADN ».

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« Les autorités ne doivent jamais décourager les victimes »

Normalement, les kits d’urgence sont utilisés par la police en cas de viol sur une victime afin de collecter des fluides corporels et essayer d’identifier des traces d’ADN de l’agresseur. Mais cette affaire provoque un tollé car cette pratique pourrait notamment décourager les personnes victimes de viol de porter plainte. « La sécurité publique exige que nous soutenions les victimes d’agressions sexuelles et que nous mettions fin à toutes les pratiques qui les dissuadent de se manifester », a posté sur Twitter Chesa Boudin.

Le chef de la police de San Francisco, Bill Scott, s’est également exprimé sur l’affaire. « Les autorités ne doivent jamais décourager les victimes d’actes criminels de coopérer avec la police. Et s’il est vrai que l’ADN prélevé sur une victime de viol ou d’agression sexuelle a été utilisé par le département pour identifier et appréhender cette personne en tant que suspect dans un autre crime, alors je m’engagerai à mettre fin à la pratique », a-t-il déclaré.