TOUS LES CRIS LES SOSTaubira demande aux maires de la parrainer au nom du « débat démocratique »

Présidentielle 2022 : Christiane Taubira demande à être parrainée au nom du « débat démocratique »

TOUS LES CRIS LES SOSLa candidate de gauche risque de ne pas pouvoir se présenter à l’élection faute de signatures
Christiane Taubira, candidate à l'élection présidentielle 2022.
Christiane Taubira, candidate à l'élection présidentielle 2022. - ISA HARSIN/SIPA / SIPA
M.F avec AFP

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L’appel du désespoir. A 16 jours de la clôture des parrainages et avec seulement 73 signatures, Christiane Taubira s’inquiète de ne pas réussir à rassembler assez de voix de maires pour pouvoir se présenter à la présidentielle. La candidate de gauche qui avait remporté la primaire citoyenne lance donc un appel pour obtenir les précieux parrainages. « Comme vous le savez, la collecte des 500 signatures est, plus que jamais, difficile pour de nombreux candidats », écrit-elle dans son courrier.

« Si je ne parvenais pas à réunir les signatures nécessaires, le débat démocratique serait amputé de la parole d’une femme d’Etat, libre des partis et pleinement engagée pour redonner à la gauche républicaine l’honneur qu’elle a perdu au fil des années. » « Je fais solennellement appel à vous : si, comme vous le savez, votre parrainage ne constitue pas nécessairement un soutien à mon projet, il reste indispensable à ma candidature. Vous détenez la clef du débat démocratique pour l’élection présidentielle. Je compte sur vous », plaide-t-elle. « Ma candidature, pourtant acquise au terme d’un vote (de la primaire populaire, NDLR) ayant mobilisé 400.000 personnes, risque d’être entravée du fait de manœuvres politiciennes ou d’intimidation », affirme-t-elle encore.

« Entre convaincre et contraindre, il y a une différence »

Mardi soir, Christiane Taubira a de nouveau accusé le Parti socialiste d’être à la manœuvre. « Il arrive toujours un moment où […] le patron du Parti socialiste siffle la fin de la liberté du Parti radical » de gauche, qui a annoncé lundi son « retrait » de sa campagne, a-t-elle déclaré sur LCI. Le patron du PS Olivier Faure a immédiatement démenti sur Twitter : « Le patron du Parti socialiste ne siffle personne. Chacun est libre de ses engagements. Pas de faux procès entre nous. »

Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et notamment en charge de la recherche des parrainages pour la campagne de la candidate socialiste Anne Hidalgo, s’est dit mercredi « navré de voir cette attitude » : « Moi je m’occupe d’appeler les maires, de les convaincre, mais entre convaincre et contraindre, il y a une différence. Je ne vois pas comment on pourrait leur interdire quoi que ce soit », a-t-il insisté.

Quant au PRG, « ça prouve surtout qu’il y a eu des discussions internes » sur le soutien à apporter ou non à la candidate, a-t-il ajouté. Anne Hidalgo a elle déjà 1.008 parrainages. « Il y a beaucoup de maires de petites communes non encartés » et « 20 % de personnes qui ne s’étaient jamais manifestées jusque-là », a-t-il dit.