POURPARLERSMacron invite Téhéran à signer un accord sur le nucléaire iranien

Iran : Emmanuel Macron demande à Téhéran de sauver les accords de Vienne, Israël met en garde sur la fragilité du texte

POURPARLERSEmmanuel Macron a demandé au président iranien de « saisir » l’opportunité de sauver les accords de Vienne, alors qu’Israël craint pour sa sécurité
Un accord sur le nucléaire iranien est en discussions à Vienne.
Un accord sur le nucléaire iranien est en discussions à Vienne. - Handout / EU DELEGATION IN VIENNA / AFP / AFP
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

A Vienne, un accord sur le nucléaire iranien serait « imminent », à en croire Israël. Les pourparlers entre signataires de l’accord de 2015 (Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni et Iran), doivent sauver les résolutions prises à ce moment-là, à savoir une large levée des sanctions économiques internationales en échange de strictes limitations à son programme nucléaire censées l’empêcher de se doter de la bombe atomique. Mais la sortie de l’accord des Etats-Unis en 2018, par un Donald Trump le jugeant insuffisant, avait conduit Téhéran à s’affranchir de ces restrictions.

Israël craint un accord « plus fragile que le précédent »

Aujourd’hui, nombre d’experts estiment que l’Iran n’est plus qu’à une poignée de semaines d’avoir assez de matière fissile pour fabriquer une arme nucléaire – même s’il faut encore plusieurs étapes complexes pour arriver à la bombe elle-même. Et si les Etats-Unis ont fait état de « progrès substantiels » jeudi, Israël, qui craint pour sa sécurité, s’attend à un accord « plus fragile que le précédent ».

Durant un échange téléphonique de 90 minutes samedi, Emmanuel Macron « a souligné la nécessité impérieuse de conclure un accord tant qu’il est encore temps » et a demandé à son homologue iranien Ebrahim Raïssi de « saisir » l’opportunité de sauver l’accord de Vienne. A cette occasion, Emmanuel Macron « a exprimé la conviction que les discussions menées avec la participation active de la France et de ses partenaires, ont permis de parvenir à une solution respectueuse des intérêts essentiels de toutes les parties prenantes, qui permettrait d’éviter une grave crise nucléaire ».