Essai Opel Astra: Opération séduction

Auto•Dans le groupe automobile Stellantis, l’heure est à la rationalisation. C’est pour cela que la 6e mouture de l’Opel Astra se base sur la Peugeot 308. Techniquement identique à la française, elle a toutefois sa propre personnalité

Stéphane Lémeret

Publié le 21/02/2022 à 13h06

Dévoilée dans la presse il y a quelques mois déjà, l’Opel Astra s’est fait attendre à cause de la crise des semi-conducteurs qui frappe l’industrie automobile depuis les confinements successifs. En photo, elle faisait déjà bonne impression grâce à sa ligne moderne qui dépoussiérait quelque peu son image très (trop ?) classique. En "personne", cette impression est confirmée et cette 6e génération d’un modèle lancé en 1991 est de loin la plus réussie esthétiquement.

Très inspirée de celle du Mokka, la face avant arbore le Vizor, une signature stylistique qui caractérise les nouveaux produits de la marque. Très épuré, ce design dynamique transfigure complètement l’Astra qui donne du coup un sacré coup de vieux à la génération précédente ! Simplifiée, la ligne de l’allemande est une vraie réussite qui témoigne du renouveau de la marque depuis son intégration au sein de PSA, puis de Stellantis. Et qui dit grand groupe automobile dit économies d’échelle, l’Astra est donc basée sur la plateforme de la Peugeot 308, dont elle reprend également les mécaniques.

Confort soigné

Par rapport à la Française, l’Astra se différencie entre autres par le traitement de son habitacle qui "colle" parfaitement à la nouvelle philosophie de la marque. La planche de bord est épurée tout en conservant néanmoins des commandes physiques, et bénéficie de deux écrans personnalisables pour l’instrumentation et le système multimédia. La qualité générale des matériaux a fait un bond avant, même si on trouve encore certains plastiques vulnérables aux éraflures.

Pour le reste, l’Astra prend soin de ses occupants, avec des sièges particulièrement confortables agréés par l’institut allemand de la santé du dos, de nombreux espaces de rangement, une habitabilité très correcte et un coffre d’une capacité de 367 litres (305 pour la version PHEV).

Un air de déjà vu

Sans surprise, on retrouve dans l’Astra des mécaniques françaises déjà connues En essence, l’offre débute avec un bloc 3 cylindres 1.2 de 110 ou de 130 ch. Associé avec une boîte manuelle à 6 rapports ou avec une transmission automatique 8 vitesses (130 ch uniquement), ce dernier fait preuve d’un agrément étonnant tout en se montrant agréable à l’oreille. L’autre bonne nouvelle est qu’il se montre sobre, avec une moyenne située autour des 6 l/100 km sur notre parcours d’essai.

De Peugeot, l’Opel récupère aussi l’excellente mécanique plug-in hybride qui combine un moteur 1.5 essence à un groupe propulseur électrique, pour une puissance combinée de 180 ch. Grâce à une batterie de 12,2 kWh, l’Astra peut parcourir une soixantaine de kilomètres en mode 100% électrique. Cette version se révèle très agréable à l'usage, notamment grâce à son silence de fonctionnement. Capable de rouler jusqu’à 135 km/h sans utiliser son moteur thermique, l’Astra offre assez d’autonomie pour la plupart des trajets quotidiens.

Même si Opel se vante d’avoir apporté ses propres réglages châssis à l’Astra, celle-ci offre un comportement très proche de celui de sa cousine française. Proposant un bon compromis entre confort et dynamisme, elle a atteint le juste milieu, ce qui fait d’elle une berline plaisante quelle que soit la version choisie. Fait devenu assez rare pour le noter, Opel n’a pas oublié les gros rouleurs, puisqu'une version 1.5 diesel de 130 ch est au catalogue. Ajoutez à cela une variante 225 ch plug-in qui intègrera plus tard la gamme, et vous obtenez une Astra plus convaincante que jamais. Prix d'attaque: 23.750€.