FOOTBALLEncore des « symptômes », mais Guion a déjà des remèdes pour les Girondins

Bordeaux-Monaco : David Guion a déjà quelques remèdes pour les Girondins, mais il reste des « symptômes »

FOOTBALLToujours derniers de L1, les Girondins ont concédé un match nul (1-1) frustrant face à l’AS Monaco pour la première de David Guion sur le banc bordelais
David Guion, le nouvel entraîneur des Girondins.
David Guion, le nouvel entraîneur des Girondins.  - THIBAUD MORITZ / AFP / AFP
Clément Carpentier

Clément Carpentier

L'essentiel

  • Les Girondins restent 20e de Ligue 1 après leur match nul face à l’ASM (1-1) lors de la 25e journée de Ligue 1.
  • Arrivé mardi dernier pour sauver les Marine et Blanc de la relégation, David Guion a déjà posé sa patte sur sa nouvelle équipe.
  • Il a fixé trois axes prioritaires de progression : montrer plus de personnalité, avoir une meilleure condition physique et augmenter le niveau technique. Un beau chantier.

Alors oui ce matin au réveil Rémi Oudin verra encore « partout » que les Girondins sont bons derniers de Ligue 1. Mais le milieu de terrain bordelais aura peut-être au moins retrouvé un peu d’optimisme au moment d’avaler ses céréales. Celui qu’il n’avait sûrement plus après la fessée reçue il y a deux semaines du côté de Reims. Oui, son équipe n’a pu faire mieux que match nul ce dimanche face à l’AS Monaco (1-1) malgré une heure de supériorité numérique, mais finalement n’est-ce pas le point de l’espoir pour le buteur du jour et ses coéquipiers ?

Rémi Oudin a inscrit une magnifique reprise de volée face à l'AS Monaco.
Rémi Oudin a inscrit une magnifique reprise de volée face à l'AS Monaco.  - THIBAUD MORITZ / AFP

En tout cas, Rémi Oudin ne crachera pas dessus dans cette course au maintien. Bien sûr les Girondins auraient pu encore mieux faire pour la première de David Guion sur le banc bordelais mais dans le marasme actuel faire « soixante bonnes minutes », comme le souligne celui qui a inscrit une magnifique volée, face à un candidat à la Ligue des champions, c’est déjà un premier pas en avant. Et si le patient Marine et Blanc a encore beaucoup de « symptômes », le nouveau venu a déjà enfilé sa blouse de médecin, ou plutôt d’urgentiste, pour trouver quelques remèdes à une équipe très mal en point depuis plusieurs semaines.

Il a déjà posé sa patte sur le plan défensif

Déjà, celle-ci n’a pris qu’un but après en avoir encaissé dix-sept lors des quatre derniers matchs. Une sorte d’exploit pour la pire défense des cinq grands championnats européens, même si on attend toujours le premier clean-sheet après 25e journée de Ligue 1. Mais bon, il faut savoir se satisfaire de peu : « Je trouve qu’on a réalisé une bonne première mi-temps avec de la coordination défensive, de l’agressivité, de la communication et un bon bloc. On y était en termes d’état d’esprit et d’organisation. Il y a déjà du mieux », explique l’ancien entraîneur du Stade de Reims. En quelques jours, il a essayé de son côté de mettre en place « des choses simples avec des principes très clairs » sur le plan défensif. En pratique, ça donne un bloc avec deux lignes denses (une de cinq et une autre de quatre) avec des joueurs qui resserrent vers l’intérieur et des milieux défensifs qui se projettent très peu en phase offensive contrairement aux latéraux.

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Pour Rémi Oudin, « prendre cet unique but malchanceux [csc de Marcelo du dos] montre bien que l’équipe a bien travaillé cette semaine et que ça a payé aujourd’hui. » Il a aussi vu « des bonnes choses dans le jeu et la récupération » :

« « On avait un point faible, c’était les deuxièmes ballons, là on les a pratiquement tous gagnés. Je pense qu’on s’est remis en confiance avec ce match nul. C’est de bon augure pour la suite ! » »

Ce discours positif demande évidemment confirmation lors des deux prochains matchs face à des concurrents directs dans la course au maintien, Clermont et Troyes. Et là il faudra faire des matchs pleins de la première à la dernière minute.

Tête, jambes, pieds…

Pour ça, David Guion a ciblé trois axes de progression. Le premier est de continuer à soigner les têtes. « On a beaucoup trop reculé, regrettait-il après le coup de sifflet final dimanche. On voit bien qu’on est en manque de confiance. On n’est pas à l’abri. Il faut montrer beaucoup plus de personnalité sur le terrain. » Pour l’aider dans sa mission, il a notamment nommé Josuha Guilavogui comme capitaine. Un exemple à suivre pour les autres.

Le deuxième est celui qui fait le plus parler depuis plusieurs mois aux Girondins, il concerne la condition physique de cette équipe. Face à l’ASM, elle a encore vécu un terrible « trou d’air » dixit le nouveau coach bordelais. D’un seul coup à partir de la 55e minute de jeu, il n’y avait plus d’intensité, plus d’agressivité sur le porteur du ballon avec des joueurs parfois carbo' au fil des minutes à l’image de Rémi Oudin ou Junior Onana. Un constat qui interpelle puisque ce n’est pas la première fois. Contrairement à son prédécesseur Vladimir Petkovic, David Guion l’a reconnu, « il va falloir bosser physiquement car c’est très disparate » selon les joueurs. Un peu inquiétant quand on sait qu’on est au mois de février et que le sprint final approche.

Le troisième axe est lié au précédent, il s’agit de la qualité technique de cette équipe. Pour David Guion, il est impératif que les Girondins « soient capables de mieux garder le ballon » surtout quand ils mènent au score. Là aussi, il compte énormément sur ses leaders pour y arriver. En deuxième mi-temps face à Monaco, pas un n’a été capable de mettre le pied sur le ballon, d’obtenir un coup franc pour faire remonter le bloc. Dans ce cas-là, les vagues adverses deviennent très vite incessantes.

Mais bon, au moins aujourd’hui le constat est très clair et il semble y avoir enfin un capitaine à la barre du navire bordelais avec David Guion. C’est une première étape. Reste maintenant à Rémi Oudin et ses petits copains de « faire abstraction du classement, de jouer comme aujourd’hui et forcément, on va remonter ». Il y a de nouveau de l’espoir aux Girondins.

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