Pas encore officiellement candidat, Emmanuel Macron tiendra un premier meeting le 5 mars à Marseille, au Parc Chanot, selon des sources de la République en Marche. Le chef de l’Etat devrait déclarer sa candidature dans le courant de la semaine prochaine, à une date encore inconnue, selon son entourage. En pleine crise entre l’Ukraine et la Russie, Emmanuel Macron a repoussé la question de sa candidature au plus près de la date limite fixée par le Conseil constitutionnel le 4 mars.

Le président sortant hésitait à « commencer ou finir sa campagne à Marseille. Il a tranché ce week-end », a précisé à 20 Minutes son entourage. Les forces militantes et composantes de la majorité de la région Paca (Agir, Horizon, Territoires de progrès…) sont sollicitées pour faire de ce premier meeting une réussite. « C’est mobilisation générale », commente-t-on alors que la salle du Dôme, qui accueille des concerts, est également envisagée. Ses soutiens dans la région, Christian Estrosi le maire de Nice et Hubert Falco, celui de Toulon, devraient avoir leur rôle à jouer. Tout comme Renaud Muselier, le président de région, dont il se murmure qu’il pourrait annoncer son ralliement au président dans les jours qui viennent.

Depuis plusieurs semaines, l’exécutif répète qu’Emmanuel Macron présidera « jusqu’au dernier quart d’heure », une idée à laquelle le président serait particulièrement attaché et qui explique sa déclaration tardive. Son entourage renvoyait dimanche à une interview dans Ouest-France dans laquelle Emmanuel Macron dit, lorsqu’on lui demande s’il ne se déclare qu’en mars : « je ne vous ai rien dit ».

La situation a provoqué une série de critiques de l’opposition, qui lui reproche de se « cacher » et de faire campagne sans le dire. Selon un sondage Elabe publié mercredi, Emmanuel Macron est toujours en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle (24,5 %), devant Marine Le Pen (RN) à 18 %, tandis qu’Eric Zemmour (Reconquête !) est stable à 13,5 % et Valérie Pécresse (LR) chute à 11,5 %, juste devant le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon (11 %).