Rouen : Face au projet d’implantation d’Amazon, il manifeste seul pendant cinq mois dans le centre-ville
LUTTE•Amazon voudrait implanter l’une de ses plus grosses plateformes logistiques de France à Petit-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime), mais il y a de la résistance20 Minutes avec agences
D’un côté, un projet d’Amazon. De l’autre : lui, en homme-sandwich. A Rouen ( Seine-Maritime), un septuagénaire a manifesté, seul, pendant cinq mois, à un arrêt de bus de la ville aux 100 clochers « avec deux pancartes et des tracts » pour protester contre le projet d’implantation du géant du commerce en ligne dans la métropole, raconte France Bleu Normandie.
François Vaillant, c’est son nom, a stoppé son action ce mercredi, mais elle va reprendre, avec d’autres. « Amazon, c’est pratique, mais c’est une plaie sociale, ça détruit le climat et les emplois », résume-t-il sur Actu.fr. A partir du 26 mars, le collectif Stop Amazon 76 sera à ses côtés pour un sit-in devant la cathédrale, chaque dernier samedi du mois. « Nous serons ainsi une trentaine, assis en silence », annonce-t-il à la radio locale.
Depuis des mois, le groupe de Jeff Bezos chercherait à ouvrir un entrepôt triple XL dans le nord-ouest de la France où il n’en dispose pas. La méga plateforme logistique (de 160.000 mètres carrés) pourrait bien atterrir à Petit-Couronne, aux portes de Rouen, malgré la mobilisation des opposants. La métropole et la ville de Rouen dirigées par le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol ont voté contre, à titre consultatif. « Mais ces deux entités politiques ne soutiennent pas les recours des associations », relève Paris Normandie.
Plus de 1.800 personnes pour traiter environ 300.000 colis quotidiennement.
Deux recours ont effet été déposés contre le permis de construire accordé par la mairie de Petit-Couronne, explique le quotidien régional. L’impact sur l’environnement (une très forte activité routière) est notamment dans le viseur. Le projet est par contre soutenu par le préfet de Seine-Maritime, qui, en mars 2021, a signé deux arrêtés, dont un d’exploitation, ouvrant ainsi « grands les bras », note Paris Normandie, à ce méga entrepôt d’e-commerce.
Au plus fort de l’activité (vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept), la multinationale américaine promet d’y employer plus de 1.800 personnes pour traiter environ 300.000 colis quotidiennement.