SEUL AU MONDELa Russie « débranchée » économiquement d’après Paris

Guerre en Ukraine : La Russie est progressivement « débranchée » du système économique mondial se félicite Paris

SEUL AU MONDE« Soyons conscients de notre force », a déclaré Clément Beaune
Vladimir Poutine semble de plus en plus isolé.
Vladimir Poutine semble de plus en plus isolé. - Alexei Druzhinin/TASS/Sipa USA/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Russie est en passe d’être « débranchée » du système économique mondial, a estimé lundi le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes Clément Beaune, appelant l’Union européenne à être « consciente » de ses forces dans la gestion du conflit ukrainien.

« La Russie est en train d’être débranchée progressivement du reste du monde, notamment sur le plan économique, et cela va avoir un impact extrêmement lourd », a estimé Clément Beaune sur la radio privée Europe 1, évoquant en particulier l’effondrement du rouble et « l’intervention en panique de la banque centrale russe ».

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Le rouble en chute libre

« On a souvent dit que les sanctions étaient une forme de gâchette légère, ou de pistolet à eau de la politique internationale. On est passé dans un autre univers », a-t-il ajouté.

Le rouble a battu lundi des records historiques de faiblesse face au dollar et à l’euro à la Bourse de Moscou, du fait des sanctions imposées en raison de l'invasion russe de l'Ukraine. Pour défendre l’économie et la monnaie nationale face aux sanctions occidentales, la Banque centrale de Russie avait, elle, porté son taux directeur de 9,5 à 20 % lundi matin.

« Notre force »

« Soyons conscients de notre force », a déclaré Clément Beaune. « C’est la Russie qui a le plus besoin de nous, qui a besoin du reste du monde. Croire qu’on peut être une puissance brutale, agressive, d’invasion, seule dans le monde, coupée de tout le reste, ça ne fonctionne pas », a-t-il martelé.

"C’est aussi une leçon pour nos démocraties qui sont vues parfois comme un peu faibles, un peu naïves, un peu décadentes. C’est sans doute le raisonnement de Vladimir Poutine. Il pensait trouver en face de lui une Europe divisée, affaissée, nous nous sommes organisés".

Le ministre a pour autant précisé que c’était d’abord « les oligarques russes, ceux qui ont des fortunes en Europe, qui sont visés » par les sanctions. « Nous allons faire en sorte d’épargner le plus possible le peuple russe qui effectivement, j’en suis assez convaincu, n’avait pas besoin de cette guerre », a-t-il déclaré.