AERONAUTIQUELe ton continue à monter entre Qatar Airways et Airbus

Un nouvel A350 de Qatar Airways à l’arrêt, le ton continue à monter entre la compagnie et Airbus

AERONAUTIQUELa compagnie aérienne est opposée depuis plusieurs mois à Airbus en raison d'une usure accélérée de la surface du fuselage de ses A350
Airbus a résilié la commande de 50 A321 passé par Qatard Airways.
Airbus a résilié la commande de 50 A321 passé par Qatard Airways. - Airbus SAS / Dreamstine / Airbus
Béatrice Colin

B.C. avec AFP

Il est loin le temps des poignées de main entre Akbar al Baker, le patron de Qatar Airways, et les dirigeants d’Airbus. Aujourd’hui, la compagnie aérienne et le constructeur européen règlent leurs différends par le biais de communiqués. Leur contentieux dure depuis plusieurs mois et porte sur la flotte d’A350 des Qataris, qui reprochent à l’avionneur une dégradation à la surface des fuselages.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Une usure qui, selon Airbus, ne remet pas en cause la sécurité de ses appareils. Mais a conduit Qatar Airways à clouer au sol vingt-deux de ses cinquante-trois A350 et l’a décidée à lancer des poursuites devant la justice britannique à l’encontre d’Airbus. Ce lundi, la compagnie a de nouveau accusé l’avionneur de bloquer les efforts visant à régler leur problème. « Ni Qatar Airways ni son équipe juridique n’ont connaissance d’efforts déployés par Airbus pour tenter de résoudre la situation à l’amiable. En réalité, c’est tout le contraire », a-t-elle indiqué dans un communiqué, en réaction à des propos tenus par le PDG d’Airbus, Guillaume Faury. Ce dernier a assuré que ses équipes tentaient de « résoudre la situation à l’amiable ».

Décision de justice

Qatar Airways veut obtenir de la justice britannique qu’elle impose à Airbus de « mener une enquête complète, adéquate et transparente sur la dégradation accélérée de la surface » de cet appareil. Elle a réclamé une indemnisation de 618 millions de dollars (552 millions d'euros), assortie d’une pénalité de 4 millions de dollars (3,6 millions d'euros) par jour supplémentaire d’immobilisation de ses A350.

Elle vient, par ailleurs, d'obtenir une injonction empêchant Airbus d’annuler d’autres contrats, avant la décision de la justice londonienne, en avril prochain. Au mois de janvier, l’avionneur avait résilié le contrat portant sur cinquante appareils A321 qui le liait à Qatar Airways.