CAMPAGNELe Printemps républicain apporte son soutien à Emmanuel Macron

Présidentielle 2022 : Le Printemps républicain apporte son soutien à Emmanuel Macron

CAMPAGNELe collectif mené par Amine El Khatmi apporte son soutien au chef de l’Etat, en avançant « une responsabilité » contre l’extrême droite.
Le président français Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron - Bob Edme/AP/SIPA / SIPA
L.F. avec AFP

L.F. avec AFP

Le Printemps républicain a tranché et donnera finalement sa voix à Emmanuel Macron pour la présidentielle. « Face à l’immensité des défis qui attendent notre pays, face à une extrême droite plus forte que jamais, face à une gauche atomisée qu’il faudra reconstruire de fond en comble, ce sera Emmanuel Macron », a avancé son président Amine El Khatmi sur Twitter, ce samedi.

Si le choix de vote du collectif qui se veut de gauche républicaine universaliste ne provoque pas une énorme surprise, le Printemps républicain n’a pas été toujours favorable au discours de l’actuel chef de l’Etat.

« Il y a eu une évolution »

« Pendant le quinquennat qui s’achève, nous avons été critiques vis-à-vis d’Emmanuel Macron, notamment lors de son discours au collège des Bernardins » – lorsque le président avait dit en 2018 vouloir « réparer le lien entre l'Église et l'État » – « mais force est de constater qu’il y a eu une évolution, notamment avec le discours des Mureaux et la loi contre le séparatisme », a expliqué Amine El Khatmi à l’AFP.

Le président du collectif fait état d'« une situation politique où l'extrême droite est à plus de 30 % et la gauche est en ruines », en considérant qu'« en responsabilité, nous pensons avoir à apporter une voix au sein de la majorité présidentielle ».

Un collectif controversé

Longtemps dominé par la figure de son cofondateur, le politiste Laurent Bouvet décédé en décembre dernier, le Printemps Républicain a été régulièrement controversé depuis sa naissance il y a six ans, notamment accusé d’identitarisme, alors que ses partisans s’en sont fréquemment pris à la gauche pour être selon eux trop conciliante avec l’islamisme.

Le Printemps républicain est également réputé proche de l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, soutien d’Emmanuel Macron.

Son président a justifié son refus de soutenir la candidate socialiste Anne Hidalgo en raison « des années d’égarement et d’un manque de préparation » du Parti socialiste, tout en reconnaissant que le positionnement de la maire de Paris est « irréprochable ».

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Prochaine étape : les législatives

Le satisfecit vaut également pour le communiste Fabien Roussel ou la candidate LR Valérie Pécresse, pour laquelle le collectif avait appelé à voter lors des élections régionales l’année dernière, « mais l’intérêt d’une élection présidentielle, c’est de gagner, pour changer la vie des citoyens », a estimé Amine El Khatmi.

Le président du Printemps républicain a par ailleurs estimé que « le rôle de poil à gratter que nous avons depuis six ans avait atteint ses limites ». « Nous aurons vocation à proposer des candidats aux élections législatives, nous verrons dans quelles conditions ce sera discuté dans la majorité présidentielle », a-t-il ajouté.