RECYCLAGEYsorus, la friperie en ligne qui offre une seconde vie aux jeans

Toulouse : Ysorus, la friperie en ligne qui offre une seconde vie aux jeans

RECYCLAGEÀ Toulouse, un ex data-scientiste parisien a décidé de monter en 2020 une friperie de jeans en ligne pour revaloriser la seconde main et redonner du sens à sa vie
Un ancien data-scientiste a créé à Toulouse une friperie en ligne dédiée aux jeans.
Un ancien data-scientiste a créé à Toulouse une friperie en ligne dédiée aux jeans. - Ysorus / Ysorus
Dorian Naryjenkoff

Dorian Naryjenkoff

L'essentiel

  • Ce vendredi 18 mars, c’est la journée mondiale du recyclage.
  • Pour faciliter la chasse au jean bon marché, un jeune entrepreneur toulousain a créé Ysorus, une friperie de jeans entièrement dématérialisée.
  • Cette start-up permet de trouver le jean à son goût et sa taille parmi les 150 modèles uniques que propose le site, avec retour et échange gratuits.
  • En passant par des grossistes, le projet a également une vocation écologique puisqu’il souhaite valoriser la seconde main.

Tantôt trop petit, tantôt trop grand, sans compter la couleur qui rebute, la recherche du jean idéal dans une friperie s’avère parfois peu fructueuse. De là est née l’idée de la friperie en ligne Ysorus. Rachetant des pièces uniques à des grossistes, la start-up toulousaine​ a été créée en novembre 2020 par son tout aussi unique salarié, Lucas Clavières.

Ce Toulousain d’origine se charge lui-même de repasser et finement mesurer les pièces afin de remettre en circulation des jeans usagés et de faciliter la chasse aux bonnes occasions. « Aujourd’hui, je dispose d’environ 150 jeans différents en ligne, uniquement des Levi’s, détaille le jeune entrepreneur de 26 ans. J’envisage de monter ma capacité maximale à 375 d’ici fin-mars et de me diversifier dans les marques pour pouvoir mieux répondre à la demande. » Comptez en moyenne 45 euros pour un jean, voire plus selon la rareté.

En cas de défaut, le retour ainsi que l’échange sont gratuits et il est possible d’être alerté dès que la bonne taille est disponible. Mais le concept n’a pas seulement une visée pratique puisque, son créateur l’assure, il s’inscrit également dans une démarche écologique.

La priorité à l’économie circulaire

Alors que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes, plus de la moitié des vêtements produits dans le monde finissent dans des décharges ou des incinérateurs, selon une étude de la société de conseil McKinsey.

Pour l’ex data-scientiste parisien, la revalorisation des ressources est primordiale dans son projet. « Avant, je travaillais pour un cabinet de sous-traitance sur les Champs-Élysées. J’en avais marre de bosser pour des clients du CAC40 qui ne faisaient rien pour l’écologie​, alors j’ai quitté mon job pour me réinstaller à Toulouse et redonner un sens à ma vie. J’ai commencé à m’intéresser aux friperies pour avoir une consommation personnelle plus responsable. »

Si ses stocks se trouvent pour l’instant chez ses parents à Auzielle, au sud-est de la Ville rose, le jeune homme compte bien développer son activité en donnant une seconde vie à davantage de vêtements. « Prochainement, je prévois de fabriquer des vestes en jean sur mesure à partir des pièces que m’envoient les grossistes et qui ont une tâche ou un défaut, confie-t-il. » À terme, le Toulousain rêve également de voir dans les rues de sa ville natale des « boîtes relais Ysorus » pour inciter les gens à faire circuler leurs vêtements. En attendant, il est toujours possible de faire le tri dans vos placards pour donner vos vieux vêtements ou se réconcilier avec.