BREIZHLe Front de libération de la Bretagne menace de « passer à l’action »

Le Front de libération de la Bretagne réclame un référendum sur l’autonomie ou l’indépendance

BREIZHTrès active dans les années 1970, l’organisation indépendantiste bretonne veut prendre exemple sur la Corse et menace « d’actions violentes »
Illustration des drapeaux français et breton.
Illustration des drapeaux français et breton. - GILE MICHEL/SIPA
Jérôme Gicquel

J.G.

La promesse de Gérald Darmanin « d’aller jusqu’à l’autonomie » en Corse a donné des idées à quelques militants indépendantistes en Bretagne. En sommeil depuis plusieurs années, le Front de libération de la Bretagne a ainsi adressé lundi un communiqué à la rédaction de Ouest-France pour réclamer « l’organisation d’un référendum sur la réunification de la Loire-Atlantique à la Bretagne » et « sur l’autonomie ou l’indépendance de la Bretagne réunifiée ».

Selon l’Armée révolutionnaire bretonne (ARB) qui cosigne la missive, l’État n’écoute « qu’à la suite d’actions violentes », prenant l’exemple des récents événements en Corse. Concevant « la lutte armée comme un complément à la lutte politique, les militants du FLB-ARB menacent d’ailleurs de « passer à l’action » si les deux référendums qu’ils réclament n’ont pas été réalisés « avant le 31 décembre 2022 ».

De nombreux attentats commis dans les années 1970

Fin novembre, le FLB avait déjà fait parler de lui en revendiquant dans un courrier une série « d’attaques de résidences secondaires ou de profiteurs de l’industrie touristique » entre 2017 et 2021. Ses militants se sont surtout illustrés à la fin des années 1960 et dans les années 1970 en multipliant les attentats un peu partout sur le territoire.

En 2000, l’organisation indépendantiste avait également été pointée du doigt après l’explosion d’une bombe au McDonald’s de Quévert (Côtes-d’Armor) qui avait coûté la vie à une jeune employée. Aucun militant n’avait toutefois été condamné dans ce dossier.