RESEAUX SOCIAUXKiev utilise la reconnaissance faciale pour révéler aux Russes leurs pertes

Guerre en Ukraine : Kiev utilise la reconnaissance faciale pour révéler aux Russes leurs pertes

RESEAUX SOCIAUXL’Ukraine veut contourner la censure russe, et que les familles et amis des soldats russes morts au combat sachent « la vérité sur les assassins russes »
Des soldats ukrainiens posent avec des véhicules militaires capturés aux forces russes à Nikolaev, une ville près de la mer Noire dans le sud de l'Ukraine, le 2 mars 2022.
Des soldats ukrainiens posent avec des véhicules militaires capturés aux forces russes à Nikolaev, une ville près de la mer Noire dans le sud de l'Ukraine, le 2 mars 2022.  -  EyePress News/Shutterstock/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La technologie au service de l’Ukraine. Le pays envahi par les armées de Poutine a décidé de se doter d'« un système d’appels automatiques vers la Russie » utilisant la reconnaissance faciale pour révéler aux Russes l’ampleur de leurs pertes militaires, a annoncé mercredi le vice-Premier ministre ukrainien Mykhaïlo Fedorov.

« Aujourd’hui, nous utilisons l’intelligence artificielle pour chercher sur les réseaux sociaux des profils de soldats russes sur la base des [images] de leurs corps, afin de signaler leur mort à des amis et à des proches, a expliqué Mykhaïlo Fedorov sur Facebook. On met en place un système d’appels automatiques vers la Russie pour dire la vérité sur les assassins russes. Nous avons commencé à faire des choses que nous ne pouvions même pas imaginer il y a un mois. »

La Russie reconnaît l’envoi de conscrits en Ukraine

L’objectif, a expliqué le vice-Premier ministre, est de « dissiper le mythe d’une "opération spéciale" à laquelle "aucun conscrit ne prend part" et dans laquelle "personne ne meurt" ». La Russie a officiellement baptisé « opération militaire spéciale » l’invasion qu’elle a déclenchée le 24 février. Utiliser le mot « guerre » dans ce pays pour décrire cette intervention est passible de poursuites.

Moscou a pour la première fois reconnu le 9 mars la présence de conscrits en Ukraine et admis qu’un certain nombre d’entre eux avaient été faits prisonniers, après avoir affirmé que seuls des soldats de métier y combattaient. Le président Vladimir Poutine avait à cet égard assuré, avant cette date, qu’il n’enverrait pas de conscrits ou de réservistes en Ukraine, disant que seuls des « professionnels » avaient pour mission de remplir les « objectifs fixés ».

Par ailleurs, les appels de mères sans nouvelles de leurs fils envoyés en Ukraine se sont multipliés sur les réseaux sociaux.