RETOURHaie d’honneur à l’arrivée de la dépouille d’Yvan Colonna en Corse

Mort d’Yvan Colonna : Haie d’honneur à l’arrivée de la dépouille de l’indépendantiste en Corse

RETOURLes funérailles du militant indépendantiste, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, auront lieu vendredi à 15 heures à Cargèse
Le corbillard avec le corps d'Yvan Colonna, à son arrivée en Corse, à Ajaccio le 23 mars 2022.
Le corbillard avec le corps d'Yvan Colonna, à son arrivée en Corse, à Ajaccio le 23 mars 2022. - AFP / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Yvan Colonna est de nouveau en Corse. Sa dépouille est arrivée à Ajaccio mercredi soir accueillie par une haie d’honneur de centaines de personnes, avant les funérailles vendredi à 15 heures à Cargèse du militant indépendantiste condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998.

Au moins 1.500 personnes, selon les autorités, étaient massées le long de la route quittant l’aéroport pour lui rendre hommage. Des lumignons rouges étaient alignés sur le bitume et des centaines de drapeaux corses représentant une tête de Maure coiffée d’un bandeau blanc étaient brandis. Au passage du corbillard transportant le cercueil recouvert d’un drapeau corse, certains dans la foule silencieuse se sont approchés pour toucher le véhicule, d’autres faisant le signe de croix.

« Quand on touche l’un des nôtres, on est tous là »

« On veut montrer à l’Etat français qu’il y a un peuple corse » et que « quand on touche l’un des nôtres, on est tous là, quelles que soient les divisions qu’on peut avoir », a réagi Jean Mattei, figure connue de la scène musicale insulaire. « Ce qui lui arrivé en prison c’est inadmissible », a poursuivi un peu plus loin Monique Antonietti, une retraitée de 63 ans qui dit ressentir « entre de la haine et de la tristesse ».

Yvan Colonna a été violemment agressé le 2 mars dans la salle de sport de la prison d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône, par un codétenu qui purgeait une peine pour terrorisme​. Après presque trois semaines de coma, cet ancien berger est décédé lundi soir à 61 ans dans un hôpital marseillais.

Des drapeaux en berne

Depuis l’annonce de son décès, le recueillement a prédominé sur l’île, contrastant avec les scènes de violences qui ont émaillé les différentes manifestations de soutien pendant près de deux semaines. La Collectivité de Corse a mis dès mardi ses drapeaux en berne. Interrogé à ce sujet mercredi lors d’une interview à M6, Emmanuel Macron a dénoncé « une faute ». « C’est inapproprié », a ajouté, sans autre commentaire, le chef de l’État.

Mercredi soir, une dizaine de drapeaux corses mis en berne ont été accrochés par des manifestants aux grilles extérieures de la préfecture d’Ajaccio, avec la banderole « Gloire à toi Yvan » en corse.