EMPLOIAmazon renonce à un important projet d’entrepôt près de Rouen

Rouen : Amazon renonce à un important projet d’entrepôt

EMPLOILe projet suscitait la polémique dans la région de Rouen
Un entrepôt Amazon (illustration).
Un entrepôt Amazon (illustration). - Geeko / Geeko
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Livraison annulée pour Amazon. Le géant du commerce électronique a renoncé à son projet de vaste entrepôt de stockage à Petit-Couronne dans l’agglomération de Rouen, a indiqué ce vendredi le maire de la petite commune, favorable au projet.

« Le projet de construction » de ce « bâtiment logistique d’une surface de 160.961 m2 » « ne sera finalement pas réalisé », a écrit à la commune la société Gazeley, qui devait louer à Amazon, selon Joël Bigot maire de Petit-Couronne. Le service de presse d’Amazon n’était pas joignable dans l’immédiat.

« Entre 1.000 et 1.800 emplois perdus »

L’élu a regretté cette décision qu’il a annoncée jeudi soir en conseil municipal. « La perte d’emplois se situe entre 1.000 et 1.800 postes en fonction des périodes de l’année. Les recettes fiscales pour la commune étaient évaluées à environ 600.000 euros », a-t-il dit. Il a toutefois admis que « le projet dérangeait tellement de gens » avant de souligner que « les différents recours contre le permis de construire ou l’autorisation environnementale ont ralenti le projet ».

En octobre 2020, la métropole de Rouen avait voté contre ce projet face à des inquiétudes du SDIS (service départemental d’incendie et de secours). Les pompiers craignaient dans un rapport d’être confrontés à une « impossibilité opérationnelle » et estimaient qu’un incendie de grande ampleur pourrait produire « un volume de fumée supérieur à celui produit lors de l’incendie du 26 septembre 2019 » sur le site Seveso de Lubrizol à Rouen. La métropole n’avait toutefois pas saisi la justice.

La dépollution du site en question

Le préfet de Seine-Maritime avait signé en mars 2021 deux arrêtés autorisant le projet, estimant que l’exploitant avait entre-temps « intégré les recommandations du SDIS ». Mais en février 2022, le média normand Le Poulpe, relayé par Mediapart, avait affirmé que la dépollution du site, que devait en partie occuper Amazon, soulevait « de lourdes interrogations sur la réalité du travail effectué ».

La société Valgo était en charge de la dépollution de ce site où la raffinerie Petroplus a fermé en 2013. Le Poulpe disait se baser sur le témoignage de 30 salariés et sous-traitants de Valgo ayant travaillé sur cette dépollution. Mais pour Joël Bigot, il s’agit « d’articles déformés », « qui mélangent tout ». « Certes, il y a eu un problème de terres polluées sur le site de Valgo mais j’ai pris le soin de recevoir la Dreal (Direction régionale de l’environnement) il y a quelque temps et tout était sous contrôle », a-t-il dit ce vendredi.