CROISSANCEBaisse de la dette et du déficit français en 2021

Le rebond de la croissance a réduit le poids de la dette et du déficit en 2021

CROISSANCEEn 2020, la dette s’était envolée à 114,6 % et le déficit s’était creusé à 8,9 %, des niveaux records
Bercy (illustration).
Bercy (illustration). - A. GELEBART / 20 MINUTES / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Le rebond de la croissance a permis d’amorcer un recul du ratio de la dette française. Cette dernière a été ramenée à 112,9 % du PIB en 2021, et le déficit public s’est un peu résorbé à 6,5 %.

Des niveaux relativement élevés

Cependant ces niveaux restent élevés, conséquence des dépenses engagées face à la crise sanitaire. A l’automne dernier, le gouvernement était moins optimiste puisqu’il tablait sur un déficit public de 8,4 % et une dette de 114 % pour 2021.

En 2020, la dette s’était envolée à 114,6 % et le déficit s’était creusé à 8,9 %, des niveaux records, selon des chiffres révisés publiés mardi par l’Institut national de la statistique (Insee). Si les comptes publics ont un peu meilleure mine en 2021, c’est essentiellement dû à la reprise économique de 7 % enregistrée l’an dernier, après la récession historique de 8 % de 2020 et la politique du « quoi qu’il en coûte » menée par le gouvernement.

Un lien avec la vaccination

Celle-ci s’est poursuivie une bonne partie de l’année dernière, avant que le déploiement de la vaccination et la levée des restrictions sanitaires ne permettent au gouvernement de réduire progressivement ses soutiens aux entreprises et aux ménages.

Le ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt a salué une « bonne nouvelle » mardi sur Twitter, estimant que ces chiffres « confirment l’efficacité du plan d’urgence et du plan de relance pour notre économie et donc pour les Français ».

L’enjeu de ces prochains jours

La plupart des candidats à l’élection présidentielle qui se tient en avril promettent de s’attaquer à la dette et au déficit s’ils sont élus. L’incertitude liée à la guerre en Ukraine et ses répercussions économiques pourraient toutefois peser sur ces ambitions. L’inflation pourrait notamment pousser la Banque centrale européenne à relever plus tôt que prévu ses taux d’intérêt, risquant de compromettre la croissance et la capacité de la France à s’endetter à un coût modéré, au moment où il faut investir pour la transition écologique.